Des O’Byrne dans l’histoire d’Irlande

L’histoire d'Irlande a, depuis l'origine, été marquée par des guerres locales et par des invasions et notre famille (au sens du clan) a toujours été très attachée à son pays, luttant contre tous les envahisseurs.

L’Irlande Préhistorique
C'est à partir de 7 000 av. J.C. que des populations venues d'Ecosse s'installèrent dans la région de l'Ulster. D'autres vagues arrivèrent venues de Grande-Bretagne et de la Méditerranée.
De nombreux témoignages mégalithiques (1 200 dolmens) ont été érigés entre 3 000 et 2 300 av. J.C.. Le plus célèbre est le tumulus de Newgrange dans la vallée de la Boyne.

L’Irlande gaélique païenne
Les chercheurs et historiens pensent que les Gaëls ont été les premiers celtes à s'établir en Irlande au moins au XIIIe siècle avant notre ère. Certains vinrent d'Espagne, ce sont les Gaëls du roi Milesius. Heremon, fils de Milesius est le père de la dynastie à qui appartient la famille O'Byrne. C'est de là que vint le nom de famille MILESIENNE, porté par quelques dizaines de familles irlandaises qui ont pour ancêtre un des fils de Milesius.
Epargnés par la conquête romaine, puis par les invasions germaniques, les Gaëls ont pu pendant plusieurs siècles développer une civilisation originale. La société gaélique était très structurée. La cellule de base était le clan ou famille au sens large du terme s'étendant jusqu'à la cinquième génération.
L’organisation de la société était fondée sur trois fonctions : sacerdotale (druides), guerrière et de production.
La femme celte avait un statut identique à celui de l'homme.
L’île était morcelée en 150 petits états ayant à leur tête un roi élu et révocable.
En s'imposant à leurs voisins, certains petits rois devinrent rois de provinces qui sont : Ulster, Connaught, Munster, Leinster et Meath.
Le titre de haut roi de toute l'Irlande n'apparaît qu'au VIIIe siècle, (après J.C.). Fort convoité, il était plus théorique que de portée réelle.
Les rapports entre clans étaient régis par des lois coutumières qui sont restées en vigueur dans certaines régions jusqu'au XVIIIe siècle malgré l'occupation anglaise. Mais les conflits se réglaient la plupart du temps par des coups de main ou de véritables guerres.
Il reste de ce paganisme gaélique une civilisation avec sa langue et ses traditions artistiques, qui demeurèrent au-delà de la conversion au christianisme du Ve siècle et jusqu'aux invasions anglo-normandes du XIIe siècle.
Mieux, les moines irlandais en transcrivant par écrit les récits des légendes gaéliques ont contribué à la préservation de cette culture préchrétienne. Il reste, aujourd'hui encore, des superstitions fortement ancrées dans la tradition populaire. En octobre 1958, un entrepreneur en bâtiment chargé de travaux à l'aéroport de Shannon reçut une note du gouvernement lui demandant de ne pas détruire un "repaire de fées" situé sur une colline voisine !!!
En 120 de l'ère chrétienne, Cahir Mor ou bien Catheir Mor, roi de Leinster, fut élu roi d'Irlande, dont il était le 109e roi. Ce fut l'ancêtre des grandes familles du Leinster :
Mac Murrough - Cavanagh
O'Conor Faly
O'Dempsey - O'Dunn
O'Murrough (Murphy)
O'Toole -
O'Byrne
Catheir Mor est de la lignée d'Hérémon, fils de Milésius, il fut tué à la guerre en l'an 174.

L’Irlande chrétienne
En 448, Ailil, roi de Leinster, issu au 7ème degré de Catheir Mor fut baptisé par Saint-Patrick avec toute sa famille, au palais royal de Naas.
De l'arrivée de Saint-Patrick en Irlande, en 432, jusqu'à sa mort en 465, la christianisation de l'Irlande fut rapide grâce à la conversion par le haut, des druides et des familles royales. De nombreuses abbayes furent fondées. La religion gaélique et la nouvelle religion catholique ne se sont pratiquement pas combattues. Les évangélisateurs ont su composer avec les croyances ancestrales ; le site des premiers oratoires était souvent des lieux sacrés pour les druides.
Les monastères bien adaptés à la société rurale et à l'organisation des royaumes gaéliques sont les centres de la vie religieuse irlandaise, souvent dirigés par les familles nobles irlandaises.
Un descendant d'Ailil, nommé Moroch, était le 16e roi chrétien de Leinster. Son fils Faolan, 18e roi de Leinster, est l'ancêtre des O'Byrne de Wicklow. Il vécut vers l'an 750. Son 9e successeur Donoch fut le premier de la famille à porter le nom de O'Byrne. Le préfixe O' signifiant descendant de.
Cela se passait vers l'an 1020 de notre ère.
Les O'Byrne étaient les chefs de Hy-Briuin Cualan qui comprenait la plus grande partie de la baronnie de Ballinacor, appelé le "Pays des O'Byrne", ainsi que le Ranelagh, dont ils portèrent, plus tard, le titre de Lords.
J'ai essayé de reporter sur une carte moderne le territoire d'origine des O'Byrne, mais c'est assez difficile car certains noms n'apparaissent plus.
Le pays d'origine des O'Byrne se trouve à Ballinacor, dans la vallée de Glenmalaur, dans le Comté de Wicklow, entre Greenan et le Ranelagh, au nord d'Aughrim -Ballimanus.
Plus tard, une partie de la famille eût un château à Dunlaven, d'autres s'installèrent à Cabinteely entre Bray et Black Rock (faubourg de Dublin). Ceux enfin dont nous descendons s'installèrent à Saggard, petit village au sud-ouest de Dublin. La capitale des Rois de Leinster se trouvait à Naas (SW de Dublin). Plusieurs O'Byrne y furent couronnés.
C'est pendant cette période que fut fondé au cœur de Wicklow, le monastère de Glendalough, par Saint-Kévin au VIe siècle. Saint-Kévin, de sang royal, était le patron tutélaire des O'Byrne et des O'Toole. Ce monastère eût un grand rayonnement dans tout le pays, jusqu'en 1398, date de sa destruction.
La célèbre Sainte-Brigitte (VIIe siècle), abbesse de Kildare, descendait, elle aussi, du lignage d'Heremon. Elle était honorée par les O'Byrne.
Les VIIe et VIIIe siècles de notre ère sont appelés l'Age d'Or de l'Irlande par les historiens. C'est "l'Ile des Saints et des Savants" qui devient le centre culturel de l'Europe et dont les manuscrits somptueusement décorés eurent une influence décisive (Livre de Kells...).
Ces moines parcoururent l'Europe, on les retrouve en Gaule, en Germanie, en Suisse, en Italie et jusqu'à Kiev.
En 774, un irlandais, Abel, était évêque de Reims, un autre, Fergal, était évêque à Salzbourg. Charlemagne prit à son service des moines irlandais pour l'éducation de ses fils.

L’Irlande des invasions
Les invasions scandinaves à partir de 795 mirent fin à cet âge d'or de l'Irlande. Attirés par la richesse des trésors monastiques, les Vikings s'emparèrent des ports, et remontèrent les rivières pour piller les monastères. Puis ils s'installèrent à demeure, comme à Dublin (845), Waterford, Limerick, Wesford, Wicklow,...
En 1014, à la bataille de Clontarf, tous les clans irlandais, réunis par le Roi Brian Boru, l'emportèrent sur les Scandinaves.
Les O'Byrne guerroient contre les Vikings, en particulier contre ceux de Dublin, desquels ils obtinrent pendant un certain temps le paiement de taxes. Petit à petit les Vikings sont assimilés. Ils développent le commerce et créent de nombreuses villes.
Vers 1040, Ua Broin (O'Byrne) roi de Leinster eut les yeux crevés par ordre du prince danois qui l'avait fait prisonniers.
A partir de 1169 eurent lieu les premières invasions Anglo-Normandes. En effet, le roi de Leinster, Dermod Mac Morogh, cherchant de l'aide dans sa lutte pour le trône d'Irlande, fit venir les Normands sous la direction du Comte de Pembroke et du Comte de Clare dit "Strongbow" à qui il donna sa fille en mariage ainsi que des terres dans le Wicklow. Les O'Toole et les O'Byrne furent particulièrement spoliés par cette invasion.
Ce fut le début des combats des O'Byrne contre les Anglais.
En 1172, Henry II d'Angleterre arrive en Irlande, se réserve Dublin, nomme Strongbow, comte de Leinster et livre l'Irlande à ses barons.
En 1175, le traité de Windsor consacre la suzeraineté de l'Angleterre sur l'Irlande.
Mais la lutte se poursuit et en 1209, dans le faubourg de Dublin de Cullen'swood, les O'Toole et les O'Byrne qui avaient été spoliés de leurs terres et refoulés dans les montagnes du Wicklow massacrèrent des colons anglais venus de Bristol.
La colonisation de l'Irlande par les barons anglo-normands s'effectue au Xlle et au XIIIe siècle. Ils chassent les anciennes familles irlandaises et s'emparent des meilleures terres.
Au milieu du XIIIe siècle, ils contrôlent les trois quarts de l'Irlande. Mais les Irlandais les celtisèrent, le roi d'Angleterre ayant beaucoup de mal à établir son autorité sur les barons anglo-normands. L'occupation Anglo-Normande transforme profondément le pays. Ils introduisent le système féodal, construisent des châteaux, des villes, des églises, développent l'agriculture, et favorisent l'implantation des ordres religieux continentaux, cisterciens et bénédictins, au détriment des moines traditionnels.
Le pape, voyant d'un mauvais œil l'indépendance de l'église gaélique, favorisa l'implantation de ces ordres religieux et confirma la suzeraineté de l'Angleterre sur l'Irlande.
Encouragés par les Plantagenets, la multiplication des monastères cisterciens balaya les dernières velléités de l'église irlandaise. Mais le développement d'une église soumise à Rome à partir du Xlle siècle, attacha la population à un catholicisme romain ; ce qui lors de la rupture de l'église d'Angleterre avec Rome entraîna les chefs irlandais gaëls et anglo-normands à se soulever pour la défense de l'Irlande et de la foi.
De 1350 à 1395, les guérillas des O'Byrne et des O'Toole contre les colons anglais furent incessantes, en particulier en 1361 où ils se heurtèrent à Lionel, troisième fils d'Edward III d'Angleterre.
En 1395, les O'Byrne du Wicklow furent défaits par le vice-roi d'Irlande et par le Compte d'Ormond. En effet, le roi d'Angleterre avait à lutter contre les grandes familles anglo-normandes et les grandes familles irlandaises qui se partageaient une cinquantaine de petits états, qui composaient l'Irlande.
Dès 1538, le roi Henry VIII d'Angleterre tente d'introduire la Réforme religieuse, mais l'Irlande reste catholique.
En 1539, la ligue "Géraldine" regroupe tous les "grands" d'Irlande pour défendre le Comte Gérald de Kildare. Echec de la ligue.
En 1556, début de la politique des "Plantations" : implantation de colons anglais et protestants sur des terres confisquées.
La rupture totale entre le catholicisme et le protestantisme se produisit sous le règne d'Elisabeth 1ère. Les nobles irlandais révoltés contre l'Angleterre reçurent désormais le soutien militaire de la papauté et de l'Espagne de Philippe II.
Mais en 1588, le désastre de l'Invincible Armada qui s'échoua sur les côtes irlandaises, de Dingle à la Chaussée des Géants, renforça la prise en mains de l'Angleterre sur l'Irlande. Le pays fut divisé en comtés et les terres distribuées aux fidèles serviteurs de la reine Elisabeth.
En 1580, les O'Byrne sous la direction de Fiagh Mac Hugh (1544 -1597) prirent les armes. Mais ils étaient isolés et Lord Gray conduisit une armée contre les insurgés du Wicklow.
En 1591, Trinity Collège fut créé. C'était le bastion de la culture anglaise et de la religion protestante. Les irlandais de souche et les catholiques n'avaient pas le droit d'y étudier.
En 1594, le Comte Hug O'Neill de Tyrone déclenche une guerre de neuf ans. Fiagh Mac Hugh O'Byrne reprit le combat contre les anglais. Il se fit connaître comme un des meilleurs capitaines irlandais ; en particulier, il fit échapper Hugh Rock O'Donnel de sa prison du château de Dublin en 1591.
Il était prince de Helan et lord de Ranelagh dans les comtés de Wicklow et de Kildare.
Le fief familial était à Ballinacor.
Il fut tué par traîtrise en 1597, sur l'ordre de Sir William Russel et les terres des O'Byrne échurent à la couronne d'Angleterre.
Fiagh Mac Hugh O'Byrne avait trois fils : Felim, Terence et Redmond. Ce dernier rejoignit Hugh O'Neill pour continuer le combat contre les anglais dans le comté de Louth, où il s'établit sur des biens donnés par O'Neill en récompense de son soutien (peut-être à Allarstowne).
En 1605, un Edward O'Byrne voit ses terres confisquées à Saggard, village au Sud-Ouest de Dublin.
Dans les différents livres d'histoire et de généalogie que j'ai pu consulter :
-"Histoire d'Irlande" de G. Walpole - Londress,
-"1885 - Origin and stem of thé Irish Nation" de J. O'Hart,
-"1881 -1890 - Irish landed gentry",
-les mémoires d'Edward O'Byrne, et différents papiers familiaux de Saint-Géry.
J’ai pu savoir que les O'Byrne s'étaient établis dans plusieurs comtés, tout d'abord au sud Wicklow, à Ballinacor, fief de l'origine de la famille jusqu'à la mort de Fiagh Mac Hugh. Je n'ai pas encore repéré l'emplacement exact de Ballinacor qui doit se situer près de Rathdrum et de Greenan dans la vallée de Glemmalur (Wicklow). C'est à vérifier, ainsi que l'emplacement de Ranelagh dont les premiers O'Byrne étaient les seigneurs. Une partie des O'Byrne fit souche à Cabintelly. Une autre branche des O'Byrne s'installa à Ballymanus, d'autres à Ballycupple, d'autres encore à Allardstown, comté de Louth.
Pour ce qui nous concerne, il semble bien (mais je n'ai que des hypothèses, à vérifier) que nous descendons d'une branche des O'Byrne qui s'est établie à Saggard (au SW de Dublin) probablement au cours du XlVe siècle. Edward Henry O'Byrne (époux de Gertrude de Rey) était très attaché à Saggard. Il y est enterré.
Cet attachement tenait au fait que son grand-père, Edouard "le Catholique" y était également enterré. On trouve également des traces des O'Byrne à Saggard en 1605, leurs terres ayant été confisquées à cette date. Il serait intéressant de mieux connaître la vie de nos ancêtres à Saggard.
L’éclatement de la famille O'Byrne a été favorisée à la fois par la démographie, mais aussi sous la pression des attaques anglaises et à la suite des confiscations des terres.
En juillet 1634, le lord député d'Irlande reconnaît officiellement la présence des O'Toole et des O'Byrne dans le Wicklow.
Les fils de Felim et de Raymond (fils de Fiagh Mac Hugh) participent à toutes les luttes pour s'opposer à la confiscation des terres et à la transplantation des colons anglais. La colonisation massive de l'Ulster après la "fuite des Comtes" en 1607, par des colons surtout écossais, constitua une importante communauté protestante calviniste convaincue.
Cela désagrégea la vieille société gaélique qui avait pourtant digéré les invasions Scandinaves et anglo-normandes. Les irlandais devaient maintenant se battre pour leur liberté, pour leurs terres, mais aussi pour leur religion.
En 1641, une grande insurrection toucha principalement l'Ulster, où plusieurs milliers de colons anglais et écossais furent massacrés. Ce souvenir est encore dans les esprits des Extrémistes Protestants d'Ulster.
Hugh O'Byrne participe cette même année à une conspiration avec O'Neill et Dillon pour s'emparer du château de Dublin, en même temps que des attaques contre les châteaux du Nord de l'Irlande.
Le complot fut découvert mais Hugh réussit à s'échapper.
Les insurgés s'organisèrent en une confédération catholique qui regroupa à Kilkenny en octobre 1642 les évêques et la plupart des chefs irlandais. Brian O'Byrne (fils de Felim) ainsi que son fils John, et son frère Hugh, en firent partie avec des titres de colonels.
En 1649, Cromwell débarque en Irlande avec ses "Côtes de Fer". Il obtint la soumission de l'île par les massacres et la terreur. Des enfants sont envoyés comme esclaves aux Antilles anglaises. James O'Byrne participe aux combats contre Cromwell et se distingue aux sièges de Rosslare et de Wexford.
En 1651, les O'Byrne furent définitivement écrasé par Cromwell qui anéantit l'existence de leur clan, après la bataille de Bloodybank sur la frontière des comtés de Wicklow et de Dublin, et la prise du château de Kindlestown près de Delganey (Wikclow).
En 1652, le "Cromwellian Settlement" est décidé : c'est une loi de confiscation touchant les trois quarts des terres irlandaises.
Galway, dernière place forte irlandaise, tombe en 1652, après neuf mois de siège.
En 1662 fut écrit le célèbre "Leabhar Branach" ou "Book of thé O'Byrne" par des auteurs différents de poésie gaélique, qui raconte les exploits des O'Byrne au XVIe siècle. Eloïse nous a rapporté ce livre lors d'un de ses séjours en Irlande, avant son mariage.
En 1689, éclate la guerre jacobite. Jacques II, roi catholique d'Angleterre est chassé du trône par son gendre protes Guillaume d'Orange.
Jacques II regroupe ses partisans en Irlande. Il est écrasé le 12 juillet 1690 à la bataille de La Boyne, malgré le renfort des troupes françaises de Lauzun, et en juillet 1691, à la bataille d'Aughrim. Patrick Sarsfield poursuit la lutte mais il est définitivement battu en octobre 1691 et à la suite des "capitulations de Limerick", un grand nombre de soldats irlandais s'embarquent avec les troupes françaises pour la France où ils forment les célèbres "Brigades irlandaises" des rois de France.
C'est le début de l'arrivée en France des "Oies sauvages".
Plusieurs des familles O'Byrne prirent part à la guerre de Jacques II contre Guillaume d'Orange. L'un d’eux mourut avec sept de ses fils dont un prêtre, aumônier de l'armée, à la bataille d'Aughrim (juillet 1691). Nombreux furent ceux qui partirent en France, pour servir dans la Brigade irlandaise du Roi.
Depuis, aucun fait saillant ne marqua l'histoire des O'Byrne en Irlande jusqu'à Edward O'Byrne dit le Catholique.
En 1750, Edward Byrne de Saggard - près de Dublin - (mon ancêtre direct à la sixième génération) fonda la première Association Catholique d'Irlande. En qualité de Président de cette association, il conduisit à Londres une députation qui obtint en 1792 d'importantes concessions du roi Georges III.
Il semble bien qu'à partir des "capitulations" de Limerick (1691) et des lois pénales de 1692 qui frappent d'interdiction la pratique du culte catholique et suppriment les derniers droits civiques, les O'Byrne s'exilent ou s'organisent pour participer à une immense société secrète. Le O' disparaît de leurs noms. Dès 1698, on trouve un capitaine O'Byrne dans la Brigade Irlandaise du roi Louis XIV, et des O'Byrne à Bordeaux vers 1740, ainsi qu'en Espagne dans les troupes au service du roi.
La pression psychologique des protestants anglais sur les familles irlandaises était énorme. S'ils apostasiaient de leur foi catholique, ils avaient droit de récupérer leurs terres et leurs droits ancestraux.
Ce fut le cas de Mark Byrne, le frère d'Edward le Catholique qui en choisissant de devenir protestant déposséda Edward de tous ses biens.
Ce fut aussi le cas de la branche aînée des O'Byrne de Timahoe qui abandonna sa foi et son nom pour choisir de devenir pair du royaume d'Angleterre et prendre le nom de Warren qu'ils portaient en 1935.
Sous cette pression, de nombreuses familles préfèrent s'exiler, en particulier en France, pour conserver leur foi catholique, pour eux et pour leurs enfants.
Cela a été le cas pour les Mac Carthy et pour les O'Kelly-Farrell.
John O'Kelly, prince de Hy-Many dans le Comté de Galway apostasia, son frère Denis O'Kelly-Farrell quitta son pays et vint s'établir dans le Sud-ouest de la France en faisant jurer à ses enfants de ne retourner en Irlande que lorsque la liberté de culte catholique y serait restaurée. Sa fille Mary O'Kelly-Farrell épousa Clément de Rey, marquis de Saint-Géry qui mourut décapité à Paris en 1794.
En 1798, lors du soulèvement des irlandais unis, deux frères Garret et William Byrne eurent un rôle éminent et furent pendus, alors que Wolfe Tone se suicide dans sa prison.
En 1818, Lawrence Byrne, descendant en ligne directe de Fiach Mac Hugh, émigré aux USA et fait souche dans le Maryland.
En 1828, le 2 décembre à Paris, Edward Henry O'Byrne épouse Gertrude de Rey et fait souche à Saint-Géry. C'était mon arrière arrière-grand-père, quatrième génération.
Après l'indépendance de l'Irlande, un nommé Aldermann Alfred Byrne (1882-1956), un des plus connus des Byrne ou des O'Byrne fut à plusieurs reprises Lord Maire de Dublin.

Henry O’Byrne