CHRONIQUE DE L'EPOQUE DE VESANCY ( VISANCIEZ)

Générations 1 à 7

Chronique des ancêtres pour lesquels il a semblé intéressant de donner quelques commentaires.

Ils sont classés par génération jusqu'à celle de nos parents et numérotés dans leur ordre d'apparition dans la génération.(Exemple : 10.3 concerne le troisième personnage ayant été sujet à commentaires dans la dixième génération) Nos ascendants directs sont écrits en caractères gras. A la suite du nom, figure entre parenthèses, la filiation proche. - La référence du document cité est indiquée entre parenthèses : AD (pour Archives Départementales), suivi du département et du classement interne.

 

Première génération


1- Jean(Ier) Quinat est né vers 1400 à Vezancy. Il est décédé avant 1472 à Vesancy.

Johannes quinat de Visanciez est le premier Quinat à faire une reconnaissance de fief à Vesancy en 1437 pour une terre d'une surface d'une pose soit environ un tiers d'hectare au lieu dit "au champ montagneux" (Réf: ADCO B-1100). Il succède à Johannes Preposte de Sessex (probablement Cessy actuel)
C'était donc un paysan probablement assez pauvre mais faisant partie des 10% qui avaient la possibilité de cultiver leur propre terre en tant que propriétaires.


Deuxième génération


2- Jean (II) Quinat est né vers 1430 à Vesancy. Il est décédé avant 1494 à Vesancy.

Par une reconnaissance de fief à Vesancy en 1472, il prend la suite de son feu père Jean II (Johannes filii quondam Johannes quinat de Visanciez), pour la même terre au lieu dit "au champ montagneux" et pour une terre d'une moitié de pose, soit environ 1500 m2, au lieu dit « champ du moulin ». (Réf: AD 20 B1106)

Troisième génération


3- Jean(III) Quinat est né vers 1455 à Vesancy. Il est décédé avant 1509 à Vesancy.

Il a fait une reconnaissance de fief à Vesancy en 1494 à la suite de son père(Johannes quynat filii quondam Johannes quynat de Visanciez), auquel il succède sur les mêmes terres.
Réf: ADCO B-1120

Quatrième génération


4- Mermet Quinat est né vers 1480.
Il succède à son père (Mermet filii quondam Johannes quinat de visanciez) sur les mêmes terres que ce dernier, (au "champ montagneux" et au "champ du moulin") en faisant des reconnaissances de fief en 1509 et en 1529.
Réf: ADCO B-1138 et Réf: ADCO B-1158
Il est décédé à Vezancy, entre 1529 et 1532, année où son fils prend sa succession.


Cinquième génération


5- François Quinat est né vers 1505.

Il a fait une addition de reconnaissance de fief pour une terre de 3 hectares au lieu-dit "pré Richaux" en 1532. (Ce lieu-dit s’écrit Richault en 1559, et il existe actuellement un « pré Richard » dans l’ouest de la commune de Vesancy, probablement la même terre).
Dans cette reconnaissance, François est dit fils de feu Mermet Quinat (François filii quondam Mermet de visanciez). (Réf: ADCO B-1158)
Ne paraissant pas au dénombrement de Berne de 1550, il a du décéder dans l'intervalle, peut-être lors de la conquête de 1536 par les Bernois.


Sixième génération


6.1- Louis Quinat (François, Mermet) est né vers 1530.

Loys et ses frères apparaissent en 1550 dans le recensement des Bernois. (Réf: ADCO B-11598)
En 1559, il signe pour lui et ses trois frères une reconnaissance de fief, prenant ainsi la succession de leur père François pour les mêmes terres. (Réf: ADCO B-1217)
En 1576, les frères se sont partagé leur héritage, Loys et Claude restant indivis.
En 1581, ils signent tous deux une reconnaissance sur une nouvelle terre à Vesancy. (Réf: ADCO B-11600).
En 1601, dans une dernière reconnaissance (Réf: ADJ 2H-1425), on apprend que les deux frères Loys et Claude ont épousé deux sœurs Biondet.

Il pourrait avoir émigré en Limousin et y avoir fondé la branche d’Eymoutiers car on n’a plus de nouvelle de lui après 1581 en Pays de Gex. En revanche, en 1601, apparaît un Loys Quinat à Eymoutiers.

6.2- Claude Quinat (François, Mermet) est né vers 1535 à Vezancy.

Indivis avec son frère Loys, au moins jusqu'en 1581, il se sépare ensuite pour faire souche au village de Divonne, à moins de cinq kilomètres de Vesancy.
Il meurt avant 1601 car sa veuve Pernette Biondet, fait une reconnaissance de fief le 17 avril 1601 (Réf: ADJ 2H-1425).

6.3- Jean (IV) Quinat (François, Mermet) est né vers 1535.

Indivis avec ses frères jusqu'en 1568, il se sépare ensuite pour fonder un foyer, et, grâce au dénombrement savoyard de 1576, on sait qu'il était "misérable" et qu'il avait des enfants (Réf : AD73). Ce doit être lui qui a perpétué la branche de Vesancy.

6.4- Pierre Quinat (François, Mermet) est né vers 1540. Il est décédé après 1581.

Il est cité pour la première fois dans le dénombrement de 1568.
Dans une reconnaissance, il est témoin en 1581 à Vesancy.
En 1584, il acquiert une demie pose de vigne à Cessy, village situé à 5 kms de Vesancy. Il ne parait plus dans aucune archive postérieure.

En 1596, on trouve un Pierre Quinat qui a un fils Pierre à Brassi, village à environ 40 km au nord de Lausanne, en pays de Vaud. Aurait-il émigré en Suisse ?

Septième génération


7.1- Jean (V) Quinat (Louis ou Jean IV, François, Mermet) est né vers 1590 à Vesancy. Il est décédé avant 1641 à Vesancy.

Il nous est connu grâce aux actes d'état-civil de ses enfants mais on ne sait quel est son père : ce pourrait être Louis, car il semble avoir hérité des terres familiales de Vesancy, mais aussi Jean IV car c’est le seul dont on soit certain qu’il avait des enfants. Cette dernière hypothèse rendrait possible que la branche d’Eymoutiers près de Limoges ait été fondée par Louis.


7.2- Claude Quinat (Louis ou Jean IV, François, Mermet) est né vers 1590 à Vesancy.

Il est dit « Claude de gatayviliaz » sur un acte de baptême où sa fille Aymaz a été marraine en 1625 dans la commune de Commugny, en Suisse, près de Divonne. (Réf: Lausanne Eb 30/2).
Il est également connu par le mariage de son autre fille Françoise en 1636. (Réf: AD 01 Protest).


7.3- Jean (VI) Quinat (Claude, François, Mermet) est né vers 1570 à Divonne. Il est décédé en 1617 à Divonne.

Jean est attesté comme fils de Claude par les trois reconnaissances de 1601 (ADJ 2H 1425), comme père de Pierre, Jehan Jacques et Augustin également en 1601, puis une reconnaissance de ses fils en 1626 date à laquelle il est déjà décédé (mêmes Réf. ).
La reconnaissance de 1601 nous apprend également que les deux frères, Jean et Mermet, ont été nommés compagnons en 1595, sans précision de leur métier, mais il y a tout lieu de penser qu’ils étaient horlogers ou (et) lapidaires.
Extrait de la première reconnaissance de 1601 : « … personnellement s’est constitue hon jehan fils de feu Claude Quinat de Dyvonne agissant au present acte au nom de Pernette Biondet sa mere, veuve dudict Claude Quinat son pere… »
Extrait de la deuxième reconnaissance de 1601 : « … Personnellement hon Jean fils de feu claude Quinat de Dyvonne agissant au present acte tant a son nom propre que au nom dudict Mermet Quinat son frere absent… »
Extrait de la troisième reconnaissance de 1601 : « … S’est personnellement constitue honorable Jean Quinat de Divonne agissant au present acte de recognaissance au nom et comme mary de conjoincte personne et honeste Claudine fille de feu Pierre Baud sa femme absente… »
Extrait de la reconnaissance de 1626 : « … Recognoissance des discrets Pierre JeanJaques et Augustin freres enfants de feu Hon. Jean Quinnat de Divonne faicte par ledict Pierre Quinnat ».

7.4- Mermet Quinat (Claude, François, Mermet) est né vers 1575 à Divonne. Il est décédé avant le 19 février 1603 à Divonne date à laquelle sa veuve se remarie. (Réf: Lausanne Eb 37/1)
Il est connu comme fils de Claude et frère de Jean par une reconnaissance de 1626 (ADJ 2H 1425)

7.5 Humbert Chazey (ou Chasey) (ascendance Joachim Valat)
Il reste dans les archives familiales (détenues par Ghislain) un acquit fait par Humbert en 1643. Il enregistre sur parchemin l'achat à Marie veuve de Cosson, de terres et de maisons à Pérouges.
Concernant la famille Chazey il existe aussi un parchemin datant de 1538, Reconnaissance faite par Georges fils de feu Humbert à Bourg Saint Christophe pour une maison et un jardin au Péage et plusieurs terres dans le voisinage, sur des lieux-dits désignés.
Du fait que ces documents nous ont été transmis par les Valat, dont un ancêtre, Henry Pin, a été témoin au baptême d'un petit-fils d'Humbert (Henry, fils de Jean Chazey), on peut faire l'hypothèse raisonnable que Henry Pin avait épousé la sœur de Jean Chazey, fille d'Humbert, par qui nous sont parvenus les parchemins.

Dans l’Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, Pays de Gex, Valromey et Franc-Lyonnais, d'après les travaux de Guichenon, d'Hozier... les archives et les manuscrits, etc. avec les Remarques critiques de Pl. Collet, par Edmond Révérend Du Mesnil,... Auteur : Révérend du Mesnil, Edmond (1832-18..) Éditeur : impr. de A. Vingtrinier (Lyon), on relève l'article suivant:
CHASEY. - D'Hozier, Généralité de Bourgogne, Bourg en Bresse, Enregistrement d'armoiries, fol. 401, n° 81 ; Louis-Joseph Chasey, conseiller du roi au bailliage et présidial de Bourg porte d'azur, à trois fasces ondées d'argent, accompagnées en chef d'une étoile d'or et en pointe d'une moucheture d'hermine d'argent.
Nous croyons cette famille originaire de Meximieux, où l'on trouve Jacques Chasey dès 1380.
- En 1478, François Chasey échangea sa maison de la Bozonne (Fouilloux), avec Pierre Tiril, prieur de Meximieux, contre l'ancien prieuré situé au devant et au soir de l'église Saint-Apollinaire.
- Louis Chasey était notaire, en 1550 ; Jean Chasey mourut curial de Pérouges, en 1627. Claude-René Chasey, fils du précédent, était châtelain de Pérouges, en 1643.
- Pierre Chasey, châtelain de Meximieux, épousa, en 1644, Marguerite Vernat.
- Jean Chasey fit hommage, en 1672, du huitième de son fief des Hayets à Versailleux en Dombes.
- Noble Jean Chasey était, en 1681, châtelain pour le roi de la ville de Bourg.
- Jean-Baptiste Chasey, avocat au Parlement, juge ordinaire civil et criminel de la ville de
Pérouges, 1692.
- Louis-Joseph Chasey conseiller au bailliage et présidial de Bourg, fut remplacé, en 1724, par Edmond Louis, avocat, qui demeura en cet office jusqu'en 1749.


7.6 Claude Dupuis (ascendance Joachim Valat)
Dans l’Armorial précité, on peut relever :
DUPUIS. - Guichenon, Hist. de Bresse, Ind. armor. : d'azur, à une tour d'argent soutenue par deux lions d'or.
Cette famille remonte (Guichenon, Mss., vol. XXIII, p. 67) à noble Jean Dupuis, père de Pierre et d'Alexandre. Pierre mourut sans avoir été marié et fut enterré au couvent des Pères Augustins de Montluel; noble Alexandre Dupuis eut un fils qui fut grand écuyer de S. A. de Savoie et gouverneur du pays de Bugey. - Au milieu du XVIIe siècle, ils étaient représentés par :
1° Pierre Dupuis, seigneur de la Garde et Auterive;
2°. Simon Dupuis, allié à la maison du Collombier, d'où Charles Dupuis..
La généalogie donnée par M. de Rivoire de la Bâtie, article du Puy, les fait descendre de Jean du Puy, vivant en 1 488, et les fait finir par Antoine du Puy la Garde, commissaire des guerres, dont une fille, Marie-Thérèse, mariée, le 7 juin 1759, à Claude-Mathieu Radix de Chevillon, conseiller au Parlement de Paris.
DUPUIS ou DU PUY. - Steyert, Armor. du Lyonnais : d'azur, à la fasce d'argent accompagnée de trois étoiles du même. Ces armes sont sculptées sur une pierre qui ferme l'entrée d'un caveau de l'église de Chasey-sur-Ain, où ils avaient leur sépulture.
Les traditions domestiques rattachent aux Dupuis, dont l'article précède , les Dupuy de Chasey comme branche collatérale : les registres paroissiaux de cette commune ne remontent pas à une époque assez reculée pour établir d'une manière certaine cette antique
origine. Le plus anciennement connu est Jean-Baptiste Dupuis, qui vivait en 1671 à Chasey, où il a fait souche. - Benoît Dupuis, son arrière-petit-fils, était notaire et curial de Chasey, en 1744. - Son frère, Louis Dupuy ou du Puy, né le 23 novembre 1709, et qui épousa Louise de Meynon, secrétaire perpétuel de l'Académie des belles-lettres, est une légitime illustration pour cette famille. - Joseph-Benoît du Puy
de Samans, officier de cavalerie, est décédé le 31 mars 1805.
Un des hameaux de la commune de Sainte-Julie a pris son nom de cette, antique famille et s'appelle le Mas du Puy. Les du Puy sont honorablement représentés, dans la magistrature de notre département, par M. Gustave du Puy, fils lui-même de magistrat.

7.7 François de Montgrillet ( ascendance Valat)
D'après l'Armorial de l'Ain précité:
GUINET. - Guichenon, Hist. de Bresse, Généal. : de gueules, à trois rnâcles d'or, D'Hozier, Généralité de Bourgogne, Belley, Enregistrement d'armoiries, fol. 16, n° 121 ; N : de Montgrillet, écuyer, porte de gueules, à trois mâcles d'or. Supports : Deux aigles de même, becquées et membrées d'or.
Devise : AD AETHERA. VIRTVS.

Jean Alexandre Guinet, riche bourgeois de Lagnieu, faisant profession d'armes, fut anobli (Arch.de la Côte-d'Or, B 548, Reg. fol. 119), par le duc de Savoie, Emmanuel-Philibert, par lettres datées à Turin le 13 août 1580 " pour avoir, dit Guichenon, découvert un dessein qui avoit été faict sur la vie de ce prince " ; cet anoblissement fut personnel. Alexandre Guinet prit aussitôt le nom de Montgrillet et fut souche d'une famille qui fut maintenue dans sa noblesse par arrêt du Conseil et par l'intendant Ferrand en 1699 (Chevillard). Les aînés furent seigneurs de Montgrillet et d'Esguérandes, et les cadets, seigneurs de Palamin et d'Hauterive.

7.8 Jacquemine d’Hauteville
Extrait de l'Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, Pays de Gex, Valromey et Franc-Lyonnais cité par ailleurs:
HAUTE VILLE: — Le sceau d'un chapelain de Hauteville se voit encore appendu à une charte de l'an 1241 : il représente dans le champ une fleur de quatre pétales. Autour on lit : f s. CAPEL. DE ALTA VILLA.
Il a existé une famille chevaleresque du nom d'Hauteville, connue depuis Falcon et Guilherus frères, témoins de la charte de confirmation faite, en 1172, par Arducius, évêque de Genève, de donations à l'abbaye de Bonmont : le fief d'Hauteville, qui devint en 1308 un fief de la Savoie, était situé en Albanais.
Menestrier mentionne, Abrégé du blason, p. 72, Hauteville : pallé d'argent et de gueules de huit pièces.
— On trouve du même nom d'Hauteville un notaire royal de Châtillon, capitaine châtelain de Eomans en 1787.

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