Chronique des ancêtres pour lesquels il a semblé intéressant de donner quelques commentaires.
Ils sont classés par génération jusqu'à celle de nos parents et numérotés dans leur ordre d'apparition dans la génération.(Exemple : 10.3 concerne le troisième personnage dans la dixième génération ayant été sujet à commentaires ) Nos ascendants directs sont écrits en caractèresgras. A la suite du nom, figure entre parenthèses, la filiation proche. - La référence du document cité est indiquée entre parenthèses : AD (pour Archives Départementales), suivi du département et du classement interne.
Quatorzième génération
14.1- Louis Quinat (Pierre, Barthélemy)
est né en 1794 à Divonne.
Louis est le dernier des
Quinat de notre branche à avoir été domicilié
à Divonne. Il y est qualifié de cultivateur à la mort
de son père en 1833. Ses propriétés sont mises en vente
vers 1868. (Réf : Cadastre Napoléonien d'Arbère)
Il est sans postérité.
14.2- Jean Jacques (III) Quinat
(Pierre, Barthélemy) est né le 22 janvier 1797 à Divonne.
Il est décédé le 25 août 1880 à Nantua.
Acte de naissance:
L'an cinq de la République française à quatre heures
apres midi par devant moi georges patroix agent municipal de la commune
de divonne canton de Gex département de Lain est comparu dans la
salle commune de la maison commune du dit lieu pierre quina laboureur lequel
était assisté de jean baptiste hubert instituteur agé
de quarante deux ans, jean barberat cultivateur agé de trente six
ans tous domiciliés dans cette commune lequel a declare à
moi dit patroix que marie poncet son épouse en légitime mariage
est accouché avant hier dans son domicile d'un enfant mâle
auquel il a été donné le prénom de jean jacques
d'apres cette déclaration que les témoins m'ont certifié
conforme à la vérité et à la reglementation
qui m'a été faite de l'enfant dénommé, j'ai
en vertu des pouvoirs qui me sont delegues redigé le present arreté
que le pere de l'enfant et les temoins ont signé avec moi.
Extrait d’un
manuscrit laissé par Jacques Quinat, son arrière
petit-fils : " En 1815 se place un épisode de sa vie qu'il
ne confia qu'à son lit de mort à son fils Charles pour se
justifier. Lors de l'invasion de la France par les alliés, une patrouille
d'Autrichiens se présenta au village un soir d'hiver et demanda un
guide pour passer les cols enneigés et retrouver ainsi le groupe
auquel ils appartenaient. Ils ne trouvèrent personne sauf Jacques
qui se proposa après avoir caché un fusil dans les bois. Il
fut agréé. Il partit donc suivi d'un officier et d'une dizaine
d'hommes. Il les égara et après avoir récupéré
son arme, les tua les uns après les autres et rentra trois jours
après au village. Il avait 18 ans. Il fut traité en traître
et on lui tourna le dos. Il s'engagea sans avoir dit mot à qui que
ce soit de ce qu'il avait fait, vu, dit-il à son fils, qu'il valait
mieux à cette époque se taire. Il s'engagea donc, fut réformé
pour blessures comme officier et fut alors versé dans les Douanes.
Devenu veuf, il se remaria le 25 septembre 1854 avec Marie Josephte Rumilly,
laquelle, issue d’une famille de charrons de Nantua était veuve
et avait un fils d'un premier mariage.
Il prit sa retraite à Nantua où il avait deux immeubles, dont
la maison de la Grand rue, d'un revenu de 400 francs (lettre de Charles
en 1864), des terres et un autre immeuble où il mourut.
En août 1880, à son décès, son fils Charles cherche
le testament de son père dont il avait eu connaissance. Il ne le
trouva pas, mais mon père (il avait alors 15 ans) qui regardait du
jardin au travers de la fenêtre vit Marie-Josephte Rumilly passer
vivement une enveloppe à son fils qui la mit dans la poche. Il entra
alors dans la maison et exigea que ce pli lui soit remis, ce qui fut fait.
C'était le testament recherché. Mon grand-père le lut,
fit passer son fils à la porte, dit son fait assez violemment à
sa belle-mère, déchira le testament, en jeta les morceaux
à terre et partit en claquant la porte. On ne sut pas autre chose
mais les biens de Jacques furent abandonnés à sa veuve et
à son fils."
On peut suivre sa carrière
grâce à quelques documents notariés.
En 1821, à 24 ans, il est Chasseur au 19 ème Régiment.
En 1826, à son premier mariage à l’âge de 28 ans,
il est sous-lieutenant des Douanes. Lui et son père sont orthographiés
Quinaz, mais ils signent Quinat.
En 1833 à la mort de son père, il est Lieutenant dans les
douanes royales de France au poste de St Germain de Joux près Chatillon
Michaille
En 1838, lors du partage de la succession de son père, il est lieutenant
d’ordre dans les douanes royales de France au poste de Brenod arrondissement
de Nantua.
En 1852, à 55 ans, lors du décès de Victoire Mayet,
il est toujours Lieutenant des Douanes, résidant à Coupy commune
de Lancrans (sud du pays de Gex, près de Bellegarde).
A son deuxième mariage, deux ans plus tard, il est retraité
des Douanes. A été témoin Jean Baptiste Froment, âgé
de 54 ans, ébéniste à Nantua, beau-frère de
l'époux (il a épousé Marie Anne Mayet, sœur de
Victoire dont il a eu deux enfants morts en bas-age.)
Il a ensuite résidé à Nantua, au 108 de la Grand Rue
jusqu’à son décès en 1880. Ses enfants y sont
nés de 1827 à 1834, probablement dans sa belle-famille qui
y résidait alors.
Il est enterré à Villieu.
Jean Jacques a épousé
en premières noces Marie Victoire Mayet, fille de Charles Philippe
Mayet et Catherine Boné, le 31 janvier 1826 à Nantua, née
en 1798 à Nantua, décédée à l’age
de cinquante quatre ans à Coupy.
Les grand-parents de Marie Victoire avaient habité Divonne où
son grand-père, Joseph, était « Receveur aux farines
du roi aux portes de Divonne », venu de Morbier en Franche-Comté.
Le père de Joseph, Charles Philippe Mayet, était tisserand
à Nantua. Ses ancêtres Mayet étaient Horlogers à
Morbier (voir Claude Mayet page 81). Du côté de sa mère,
Marie Victoire descendait d’une famille d’anciens « grangers
» (métayers), devenus bourgeois de Nantua. Parmi les ancêtres
de Marie Victoire, on relève les noms de Boné, Bois, Foraz,
Nicou, Morel, Morel-Fournier, Morel à l’Huissier, Besson, Touillon,
Levrat, Girard, Boillet-Collet, Maire, Bailly-Salins, Livet, Benoit-Capteno,
Poncet.
14.3- Pierre Martin Guyot
est né le 6 novembre 1794 à Troyes. Il est décédé
le 13 septembre 1832 à Paris. Pierre a épousé Marguerite-Pauline
Auffray le 31 janvier 1832. Marguerite-Pauline Auffray est née à
Paris le 7 Décembre 1811, fille mineure de Jean-François Auffray
propriétaire, demeurant à Paris, 4 impasse Dominique d'enfer,
et de Dame Anne-Marguerite Roussel, son épouse. De ce mariage, naîtra
un fils posthume, Marie-Paul-Pierre.
Parmi les ancêtres de Pierre Martin, on relève les noms de
Treton, Doué, Jacquin, Collet, Haillot, Thibaut, Boivin, Gravier,
Torna.
Parmi les ancêtres de Marguerite, on relève les noms de Roussey,
Rolland, Noizet, Boisseau, Laurette, Riou, Dreux, Gobier, Nacquet, Levasseur,
Bourgeois, Lefebvre.
Il était Officier
de l'Université, Professeur au Collège Royal Louis-Le-Grand,
à Paris.
Après son décès, sa veuve s’est retirée
chez son père, Jean-François Auffray, 39 rue de Vaugirard
à Paris. Un ami de la famille, Mr Auguste-Sébastien Gossin,
ancien Conseiller à la Cour Royale de Paris, et Avocat à la
même Cour, a été nommé "Curateur au Ventre",
puis subrogé tuteur.
Par Délibération du Conseil de Famille du 1er Février
1836, Madame Veuve Guyot-Auffray a été confirmée dans
ses fonctions de tutrice (Justice de Paix du 12 ème arrondissement)
malgré son intention de se remarier avec Mr Joseph-Amédée
Faure, Ancien Conseiller à la Cour Royale de Grenoble.
De ce second mariage, est issue la branche d'Hauteville.
14.4- Paul Martin Philémon Gallocher
de la Galisserie est né le 29 mai
1805 à Paris. Il est décédé le 5 août
1871. Paul a épousé Cécile Marie Louise Ternaux le
2 août 1841.
Admis à l'Ecole Royale
Polytechnique par décision de Son Excellence le Ministre de l'Intérieur
en date du 3 Novembre 1825. Sorti 14 ème sur 113 élèves,
admis dans les Services Publics le 3 Novembre 1827. Classé dans les
Services des Ponts & Chaussées où il occupe le 10 ème
rang de sa promotion, il est nommé Elève de 3 ème classe
de l'Ecole Royale des Ponts & Chaussées à compter du 29
Novembre 1827.
En stage à Perpignan à partir du 1er mai 1828, Elève-Ingénieur
à Corbeil (Seine & Oise) en 1830, il est nommé à
Melun à partir du 1er Novembre 1830.
Nommé Capitaine de l'Etat-Major Général du Commandant
Supérieur des Gardes Nationales du Département de la Seine,
il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur, par Ordonnance Royale
du 27 Avril 1845, alors qu'il était Ingénieur Ordinaire attaché
au Service de la Navigation et des Ponts dans Paris.
Ingénieur en Chef de 2 ème classe, le 1er Décembre
1845.
Officier de la Légion d'Honneur par Décret Impérial
du 16 Janvier 1854 (Il était alors Ingénieur en Chef de 1ère
Classe des Ponts & Chaussées, chargé de la 2 ème
section de la Navigation de la Seine.)
Nommé Inspecteur Général de 1ère Classe par
Décret Impérial du 12 Mars 1870.
Décédé à Balbins (Isère), le 5 Août
1871.
Avec lui s'éteint le nom de Lagalisserie dont les Guyot reprendront
les "Armoiries" d'où les chevalières Quinat transmises
par Marthe Guyot.
Parmi les ancêtres de Paul Martin, on relève les noms de Mesnager,
Logette, Bertrand, Benoist, Petit, Leroy.
Parmi les ancêtres de Cécile, on relève les noms de
Lecomte, de Kerangal, Malot, Revel, des Coutures, Tronsson, Nepveux, Serviget
de La Boyère, Avril, Quinard, Mahé de Villehéry, Noiret,
Thillois, Cornilly, Gourgéon du Clos .
Quinzième génération
15.1- Charles
(François Séraphin) Quinat (Jean Jacques III,
Pierre, Barthélemy) est né le 3 juin 1827 à Nantua.
Il est décédé le 26 février 1908 à Villieu.
Il s’est engagé en 1846 au 22è Régiment d’Infanterie
et y gravit tous les échelons de sous-officier jusqu’au grade
d’adjudant en 1854. Passé officier l’année suivante,
il est devenu porte-drapeau en 1858.
Il a participé à la campagne d’Italie du 4 juillet au
31 août 1859 (un armistice, intervenu le 8 juillet après une
affreuse boucherie à Solferino le 24 juin entre Autrichiens et Franco-Piémontais
entraînant la fin des hostilités en Italie, fut signé
par Napoléon III le 11 novembre à Zurich).
En mai 1862, son régiment a été muté de Briançon
à Nice . Dans sa correspondance avec sa future épouse, ses
appréciations sur les niçois sont peu flatteuses : ils sont
d’un commerce peu agréable, peu polis, méchants…
Il existe deux Nice, l’une italienne, l’autre anglaise et chaque
classe sociale y a sa promenade … tous portent chapeau… Les
anglais sont très nombreux et appelés Milord.
Il y a été nommé Lieutenant 21 janvier 1863
En mars 1863, il a été muté à Villefranche où
il mena une vie désœuvrée jusqu’en mai 1864 où
une nouvelle mutation l’a envoyé à Draguignan.
Nommé capitaine le 4 août 1870, il fut encerclé à
Metz avec l’armée Bazaine et s’échappa avec quelques
hommes. Il rejoignit Sedan où il fut fait prisonnier le 2 septembre
1870 avec toute l’armée française à la suite
de la capitulation de Napoléon III et dirigé sur Breslau où
il est arrivé le 15 ; il n’a signé aucun engagement
et est rentré en France à ses frais1 le 10 avril 1871 puis
dirigé, par ordre du général commandant à Lyon,
sur le dépôt du 22 ème au Puy (haute Loire).
Nommé chevalier de la Légion d’Honneur le 8 août
1871, il refusa de prêter serment d'officier au nouveau régime
et fit valoir ses droits à la retraite. Il y a été
admis comme Chef de Bataillon le 19 février 1873.
Devenu civil à 48 ans, il s’occupa de bâtir puis de diriger
l’usine à gaz de Tullins.
Il s’est marié en 1865 avec Léonie Valat, sa cousine issue de germain. Sa hiérarchie avait autorisé le mariage après avoir contrôlé que les parents Valat s’engageaient à payer une rente ou pension annuelle de douze cent francs exempte de toute retenue et payable par moitié tous les six mois à partir de la célébration du mariage. Parmi les avis hiérarchiques, il est noté : « elle aura en dote une rente annuelle et non viagère de 1200 f, mais qui n’est pas garantie par hypothèque, la fortune des parents paraissant consister en valeurs mobilières. Espérance de fortune 100.000 fr ». Puis « avis favorable, malgré l’absence de garantie pour le service de la rente promise.( !!) ». A cette époque en effet la hiérarchie militaire ne permettait le mariage d’un officier que si l’épouse amenait un minimum de revenus de 1200 f par mois car elle considérait que la solde versée aux officiers ne leur permettait pas de faire vivre une famille convenablement.
Coupant définitivement
avec le milieu paysan, le mariage de Charles a ancré la famille dans
le milieu bourgeois de la Bresse.
Le père de Léonie, Joachim Valat, issu d’une famille
d’avoués et d’avocats au Parlement de Bresse, originaires
de Pérouges et de Meximieux, était lui-même pharmacien
à Nantua au début de son mariage, puis à Lyon, au N°22
de la place des Cordeliers, et demeurait alors au 9, rue Martin où
il a pris sa retraite.
Joachim Valat était
le cousin issu de germain d’un homme politique célèbre,
Hippolyte Paul Jayr . Les Jayr était une famille de légistes
de père en fils, avoués et avocats au Parlement de Bourg en
Bresse. Hippolythe Paul étudia le droit à Paris, entra dans
l'administration, devint préfet de l'Ain, puis de la Loire, de la
Moselle, et enfin du Rhône le 23 mai 1839. Dans ce dernier poste,
il s’attacha à maintenir la paix entre les « canuts »
(ouvriers tisserands) et les fabricants, après les révoltes
des premiers en 1831 puis en 1834. Son dévouement à la monarchie
de Juillet lui valut d'être nommé pair de France le 9 juillet
1845 et commandeur de la Légion d'honneur la même année.
À la Chambre des pairs, il prit place dans la majorité ministérielle,
tout en conservant ses fonctions de préfet du Rhône jusqu'à
sa nomination comme ministre des Travaux publics le 9 mai 1847, dans le
ministère Guizot, dernier de la monarchie de Juillet. Il resta en
place jusqu'au au 24 février 1848. Il présenta à la
Chambre des projets de loi relatifs aux chemins de fer de Lyon, d'Avignon,
de Dieppe, du centre, etc. On remarqua également le rapport qu'il
adressa au roi sur l'organisation du corps des mines et du corps des ponts
et chaussées.
Parmi les ancêtres de Joachim, on relève aussi les noms de
Simonet, Mandot, Pin, Colliod, Pinet, Bergeret, de La Cuaz, Alteriel, Pitre,
Forot, Charles, Mareschal, Reaton, Gonod, Poyset, Richard, Prost, Peau,
Chapoutat, Dibourg, Chazey, de Montgrillet, Gonod, Rivon, Chevrier, Dupuys.
La mère de Léonie
Valat, Elisa, était une Sonthonnax, petite fille de Joseph Mayet
déjà cité (d’où le cousinage de Charles
et de Léonie). On retrouve les ancêtres Sonthonnax à
partir de 1676 à Montréal la Cluze près de Nantua où
ils étaient appelés « Sonthonnax dit Vieux (ou le Vieux)
». Ils étaient alors laboureurs. Les Sonthonnax forment une
famille très répandue entre Montréal où coexistaient
les « Sonthonnax dicts Glandin » (plutôt artisans, tailleurs
d’habits), Nantua, et Oyonnax d’où est issu le célèbre
Léger Félicité Sonthonnax qui s’illustra en affranchissant
les noirs de Saint Domingue en 1796. Au XVII ème siècle, toutes
ces branches sont déjà complètement séparées
et il est impossible de les relier entre elles.
C’est probablement Léonie qui a attiré son mari à
Villieu, village proche de Meximieux où il a acquis en 1893, une
propriété comprenant une grande maison, qui lui servit de
résidence principale, un grand parc et une petite maison.
Revenu à la religion lors de la première communion de son
fils Armand, il occupa ses dernières années à faire
bâtir l’église de Villieu. Une monographie de Villieu,
éditée par son ancien curé, le chanoine Bruyère,
cite Elisa Valat comme bienfaitrice de la paroisse, ayant, en particulier,
participé à la reconstruction de l’église et
à l’achat de cloches qui ont été baptisées
de son nom et de celui d’Armand Quinat.
Les livres de compte de Léonie font état du grand nombre de
dons faits à Monsieur l’abbé Collet, Curé de
Villieu. L’église conserve aussi un vitrail, don fait par Charles.
Charles et Léonie ont été, avec l’abbé
Collet, les fournisseurs de fond pour la construction d’un petit pensionnat
de jeunes filles tenu par les sœurs à proximité de l’église,
au lieu-dit « les Chaudannes ». En 1905, avec l’interdiction
d’enseigner pour les religieuses et la menace de confiscation, l’école
a été cédée à Charles, avec la promesse
de rendre à l’abbé Collet la somme de 10 000 F qu’il
y avait engagée (cette dette fut définitivement honorée
par ses enfants après sa mort). Cette propriété a ensuite
été donnée à Camille lors de la succession parentale.
La grande maison est revenue à Auguste, et la petite maison à
Armand.
La grande maison a été ensuite acquise par la mairie ainsi
que le parc qui l’entoure. Ce parc a été partagé
en deux parties ; une école maternelle a été construite
sur l’une, l’autre est devenue le parc municipal appelé
encore de nos jours « Clos Quinat ». La « petite maison
» a été épisodiquement utilisée par Armand;
elle est actuellement inhabitée, propriété d’Andrée,
sa fille et doit revenir à la Mairie après son décès.
Quant à « Chaudannes », Camille, une fois marié,
ne l’a pas habitée et l’a louée assez longtemps
à des ouvriers qui l’ont utilisée comme dortoir et qui
l’ont dévastée. Elle a finalement été
vendue dans un triste état en fin des années cinquante.
EXTRAIT DU DOSSIER MILITAIRE DE CHARLES
Le dossier militaire de
Charles est conservé au Fort de Vincennes. En voici un extrait :
Engagé au 22ème R.Infanterie le 28 octobre 1846, y gravit
tous les échelons sous-officier jusqu’à adjudant le
18 février 1854
Sous-Lieutenant le 28 juin 1856
Porte drapeau le 6 novembre 1858
Guerre d’Italie du 4 juillet au 31 août 1859 ( un armistice,
intervenu le 8 juillet après une affreuse boucherie le 24 juin entre
Autrichiens et Franco-Piémontais entraînant la fin de hostilités
en Italie, fut signée par Napoléon III le 11 novembre à
Zurich).
Lieutenant 21 janvier 1863, Capitaine le 4 août 1870
Guerre de 1870. En captivité du 2 septembre 1870 au 6 avril 1871
(7 mois)
Il est versé au 140 ème RI le 30 septembre 1873
Service arrêté au 20 juillet 1875 au 140 ème R.I. de
Ligne après un service effectif de 30 ans + bonification de campagne
de 2 ans.
Admis à la retraite comme Chef de Bataillon le 19 février
1873 et versé au 111 ème régiment colonial d’infanterie
le 19 février 1876
Réside alors à Villieu
Pension versée : 1616 f.
Rayé par limite d’age le 23 juin 1892
A son mariage en 1865 il
est lieutenant au 22 ème RI de Ligne à Draguignan.
Son dossier d’autorisation de mariage par la hiérarchie militaire
est intéressant car il est fait un extrait du Contrat enregistré
à St Genis-Laval le 14 01 1865 avec Léonie Valat demeurant
à Lyon, 9, rue Martin : les parents Valat s’y engagent à
payer une rente ou pension annuelle de douze cent francs exempte de toute
retenue et payable par moitié tous les six mois à partir de
la célébration du mariage.
Parmi les avis hiérarchiques, il est noté : elle aura
en dote une rente annuelle et non viagère de 1200 f, mais qui n’est
pas garantie par hypothèque, la fortune des parents paraissant consister
en valeurs mobilières. Espérance de fortune 100.000 f . Puis
: avis favorable , malgré l’absence de garantie pour le service
de la rente promise.( !!)
Ses notes en 1874 au 140
ème R.I. de Ligne de Grenoble :
Chef de corps : Vigoureux officier, esprit droit honnête, connaissant
bien tous les détails du métier . Discipliné, sachant
commander, même à ses camarades au besoin, donne à tout
l’exemple de zèle et de dévouement
Avis du Gl de Brigade : Extérieur militaire, belle tenue, excellent
capitaine commandant ; a beaucoup d’autorité, sait faire servir
et aime le service. Très bonne instruction militaire, caractère
des plus honorables.
L’Inspecteur général : Grand, mince, vigoureux,
très apte à faire campagne malgré ses 28 ans de service.
Belle attitude, inspirant la confiance, commandant le respect. Type de l’honneur
militaire connaissant à font toutes les parties du métier.
Monte bien à cheval. Un Colonel est heureux d’avoir sous ses
ordres un capitaine comme Mr Quinat. A Grenoble le 18 août 1874
Pour son départ à
la retraite, il a reçu, de son colonel, la lettre de satisfaction
suivante :
Le colonel ne saurait trop exprimer ses regrets de voir le régiment
privé des excellent services d’un officier qui, pendant toute
sa carrière, a été un modèle de tenue, de discipline
et de dévouement à ses devoirs. La 1ère Compagnie du
3 ème Bataillon n’oubliera pas le Capitaine intelligent qui
s’occupait avec tant de sollicitude des intérêt de ses
subordonnés. Enfin le 140 ème en entier se joindra à
son chef pour faire agréer à Mr Quinat l’assurance de
l’estime et de l’affection qu’il avait su inspirer à
tous.
Evènements de guerre
de 70 : Monzon 30 août 1870, Sedan le 1er septembre. Prisonnier de
guerre le 2 septembre ; dirigé sur Breslau où il est arrivé
le 15 ; n’a signé aucun engagement ; est rentré en France
à ses frais le 10 avril 1871. Dirigé par ordre du général
commandant à Lyon sur le dépôt du 22 ème au Puy
(haute Loire).
Chevalier de la Légion d’Honneur le 8 août 1871
Taille 1.76 m
15.2- César Auguste Alexis Quinat (Jean Jacques III, Pierre, Barthélemy) est né en 1828 à Nantua. Il est décédé le 8 avril 1864 en Algérie.
Il a servi comme sergent
au premier Bataillon d'Infanterie légère d'Afrique sous les
ordres du Commandant Amat, nommé Colonel au 22ème de Ligne,
Régiment de Charles. Il est mort au combat d’Aïounet-bou-bekeur
près de Géryville en Algérie en 1864. Lettre de Charles
à sa future belle-mère Mme Valait: Il lui avait été
difficile de se tirer d’affaire, puisqu'il tua Si-Sliman, fils aîné
du serpent du désert et chef de l'insurrection » .18/05/1864.
L’épisode de sa mort est relaté dans une histoire des
colonies françaises, Tome II, Algérie:
« En 1864 éclata l'insurrection des Ouled-Sidi-Cheikh.
Si-Hamza, auquel nous avions constitué un si grand commandement et
qui nous avait rendu de réels services, mourut à Alger en
1861, probablement empoisonné par une de ses femmes à l'instigation
du parti intransigeant de la famille, qui ne lui pardonnait pas sa soumission
à la France. Son fils Si-Sliman, poussé par son oncle Si-Lala,
fit défection et souleva contre nous les populations du Sud-Oranais.
Le 8 avril 1864, le commandant supérieur de Tiaret, le colonel Beauprête,
partit avec une petite troupe pour arrêter le mouvement. Il fut surpris
la nuit à Aouïnet-bou-Bekeur, à 50 kilomètres
de Géryville, ses soldats égorgés, lui-même poignardé
par Si-Sliman, qui périt également dans ce combat (donc
probablement de la main d’Alexis). »
15.3- Jean François Elisée Quinat
(Jean Jacques III, Pierre, Barthélemy) est né le 25 novembre
1830 à Nantua. Il est décédé le 23 juin 1855.
Comme Caporal (3 e Compagnie, 3e Bataillon, 13e Régiment de Légion),
il est mort du choléra en Crimée, à l'hôpital
de Kamiesh. Il faut noter que, sur les 95 000 soldats français morts
en Crimée, seuls 20 000 l'ont été par faits de guerre,
les autres par maladie.
15.4- Pierre Guyot est né
le 5 novembre 1832 à Paris, et a été baptisé
à St Sulpice. Il est décédé le 10 novembre 1919
à Voreppe. Pierre a épousé Julie Adèle Pauline
Marie Louise Gallocher de la Galisserie le 6 juillet 1864 à Voreppe.
Il était avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de Cassation