Chronique des ancêtres pour lesquels il a semblé intéressant de donner quelques commentaires.
Ils sont classés par génération jusqu'à celle de nos parents et numérotés dans leur ordre d'apparition dans la génération.(Exemple : 10.3 concerne le troisième personnage ayant été sujet à commentaires dans la dixième génération) Nos ascendants directs sont écrits en caractères gras. A la suite du nom, figure entre parenthèses, la filiation proche. - La référence du document cité est indiquée entre parenthèses : AD (pour Archives Départementales), suivi du département et du classement interne.
Onzième génération
11.1- Jehanne Françoise Panissod (Dorothée, Jean Gaspard) est née le 25 mai 1694 à Divonne.
Acte de naissance
Le vingtneufuiesme de may mile six cent quattre vingt et quatorze est
née Jeanne Francoise fille de Jean Panissod d'Arbere et de Doroté
quinat sa femme et le segond juin a été baptisée en
l'eglise de divonne et en presence de nicolas Mugnier de talloyre et de
Loüis françois Bouchet de divonne de laquelle a été
parrain jean marc goudard du dit Arbere et marraine francoise Debloüe
vefue de pierre goudard du dit lieu. Signé Donchex curé de
divonne
11.2- Jean Michel Quinat (Jean
Jacques II, Jean Gaspard) est né le 18 janvier 1695 à Divonne.
Il est décédé le 25 août 1768 à Divonne.
Actes d'état civil
Naissance:
Le dixhuitieme janvier mille six cent quatrevingt quinze est né
et le vingtroisiesme du mois a été baptisé en léglise
de divonne en presence du soussigne jean michel fils d'honorable jean jacque
quinat d'arbere et de lucrece goudard la femme duquel a été
parain honnete jean michel goudard, et marraine jeanne antoine goudard sa
soeur du dit lieu d'arbere.
Signé A.Regard jean goudard quinat Donchex curé de divonne
Mariage:
jean michel fils de jean jacque quinat de divonne et suzanne fille du
Sr claude francois barberat du dit lieu ont recu la benediction nuptiale
dans l'eglise du dit divonne ce vingtcinq juin mille sept cent quinze en
presence du Sr claude francois et de joseph barberat et du Sr jean jacque
quinat....
Parmi les ancêtres de Suzanne, on relève le nom de Dubouchet.
Décès:
jean michel quinat de la paroisse de divonne age d'environ trois vingt
et six ans est mort de mort subite le vingt cinquieme jour du mois d'aout
mille sept cent soixante huit et a ete enseveli le lendemain dans le cimetiers
de divonne en presense de barthelemi quinat son fils qui a signe et de jean
dubourg illettre.(AD1 - 2E 14303).
On n'a rien d'autre sur Jean Michel, pas de transaction chez notaire... On sait seulement qu’il était laboureur à Divonne.
11.3- Jeanne Antoina Quinat (Jean Jacques II,
Jean Gaspard) est née le 8 octobre 1696 à Arbère. Elle
est décédée le 3 février 1769 à Fontaine.
Jeanne a épousé Jean André Dubout, fils de Pierre Béguet
Dubout et Jeanne Pernette Hugue, le 31 août 1729 à Divonne.
Jean André est né le 19 mai 1700 à Divonne et décédé
en 1769. D’une famille de papetier pendant plusieurs générations,
lui-aussi syndic de Divonne, nous avons sa descendance jusqu’à
nos jours.
11. 4- Anselmar Quinat (Jean Jacques II, Jean
Gaspard) est née le 24 mars 1699 à Divonne. Elle est décédée
vers 1731.
Sa naissance est enregistrée aux AD1 - 2E 14301
Anselmar a épousé Jean Marc Quinat le 25 avril 1730 à
Divonne, né à Vesancy qui a épousé en deuxièmes
noces Jeanne Estienna Regard de Vilard le 1 07 1732. Il vit ensuite à
Vilard (maintenant un quartier de Divonne) et a une fille, Jeanne Françoise
le 22 10 1736
11.5- Pierre Louis Quinat (Jean Jacques II,
Jean Gaspard) est né le 2 novembre 1710 et décédé
le 11 septembre 1780 à Divonne.
Sa naissance est enregistrée aux AD1-2E 14301. Son parrain est le
Sieur Louïs Vachat Curial (officier qui rend la justice à l’intérieur
d’une seigneurie) de Divonne.
Il a fait son apprentissage de lapidaire pendant un an en 1731 chez Jean
Marc Dubourg, son apprentissage d'horloger en 1732 et 1733 chez Pierre Marc
Vachat.
Le 11 mars 1733, il fait un testament en faveur de sa sœur et de ses
neveux car il part pour les armées du roy, dans le régiment
de Condé.
Le 11 mars 1733 Réf:
3E 30701 page 210
Testament de Pierre Louis Quinat
Au nom de Dieu amen. L'an mil sept cent trente trois et le onzième
jour du mois de mars, après midy pardevant le notaire royal soubsigné
et présents les témoins sous nommés a comparu en personne
Pierre Louis fils de feu Jean Jacques Quinat manouvrier( ?) de Divonne,
lequel étant en plaine santé de corps d'esprit et prêt
à partir pour le service du roy dans le Régiment d'Infanterie
de Condé, considérant la certitude de la mort et l'incertitude
de l'heure d'icelle voulant la prévoir a touttes difficultés
qui pourraient arriver dans son trendité( ?) après son décès,
a ces causes il a fait son testament nuncupatif sord…de dernière
volonté nuncupative quil a requis devoir ledit notaire rédigé
à la forme suivante
Premièrement comme bon chrétien apostolique romain il a fait
le signe de la sainte croix sur son corps le disant au nom du père
du fils et du saint esprit ainsi soit il, recommandé son ame à
dieu lui priant de lui pardonné ses péchés et recevoir
sadite ame dans son saint paradis dès le moment qu'elle sera séparée
de son corps qu'il sera inhumé la ou il décidera dans le cimetère
Item il donne et lègue à Louis Albert et Barthelemy Quinat
ses deux nepveux enfants de Jean Michel Quinat son frère à
scavoir les maison, granges, venouzes et les batiments jardins en toute
appartenance que les dépendances avec une pièce de prè
joignant ledit jardin appelé la Pralie telle qu'elle se comporte
celui appartenant audit testateur situé audit Divonne le contigus
conformément aux partages fait avec sondit frère, etc…(rien
de bien intéressant).
En 1780, il fait une donation
entre vifs pour ses neveux Barthélemy et Etiennette, fille de Barthélemy.
Il ne doit donc pas laisser de descendance:
Le 21 juillet 1780 Réf: 3E 31076 page 7
Donation entre vifs pour Pierre Louis Quinat , à Barthélémy
et Etiennette Quinat (fille de Bart.) Il est décédé
le 11 septembre probablement sans descendance.
… Pierre Louis Q bourgeois demeurant à Divonne …
donne à Barthelemy Q. laboureur son neveu… , et à Etiennette
Q sa nièce, femme de Jean Dubourg, charpentier…, Scavoir audit
Barthelemy sa maison d'habitation cour, jardin, et dépendances avec
son pré dit la Pralie situé audessous de la maison ; et à
ladite Etiennette Q sa grange et leurie et en fenil situés audessus
de la rue publique , letout situé au village de Divonne , pour par
les donataires en jouir dès ce jour, le donateur se réservant
l'usufruit pendant sa vie, cette donation faite à sesdits neveux
et nièces pour et en reconnaissance des services qu'ils lui ont rendus
jusqu'à présent et qu'il espère de recevoir d'eux,
de la preuve desquels il les dispense , les parties ayant estimé
les maison, jardin, et pré et dépendances la somme de quinze
cents livres , attendu le mauvais état de ces immeubles ; fait et
lu audit Divonne dans la maison cidessus désignée…
Il fait enfin un dernier
testament et meurt le 11 septembre de la même année:
Le 8 septembre 1780 Réf : 3E 31073 page 9
Testament de PLQ en faveur de Barthelemy Quinat
Il lègue : Six livres aux quarante pauvres de la paroisse
Cinq livres au curé de la paroisse pour dix messes basses de Requiem
A Jeanne Dubout, sa nièce, épouse de Jean Muset, 200 livres
qui lui seront payées une année après son décès
A Joseph et jean Dubout ses neveux sa pièce d'hutins telle qu'elle
se comporte, à la charge de payer les deux cents livres leguées
à la Jeanne Dubout femme Muset et de payer ce qu'il doit à
Sr Jean Louis Caprony fabriquant papetier à Divonne.
Et en tout ses autres biens, meubles, immeubles, droits, noms, raisons,
titres , actions dont il n'a pas disposé, il a institué son
héritier universel Barthelemy son neveu, casant et révoquant
tous autres testaments, codicille et donation à cause de mort antérieur
au présent…
11.6 Jean Loüys Quinat (Jean Jacques II,
Jean Gaspard) est né le 19 janvier 1708 et décédé
le 8 août 1710 à Divonne.
Un autre Jean-Louis né à la même époque se marie
à Grilly le 21 novembre 1729 avec Jeanne Françoise Poncet.
C'est la première mention d'un Quinat à Grilly situé
très près d'Arbère.
11.7- Anthoine Pin (ascendance Valat, premier du nom) est né en 1668. Il était Notaire royal à Pérouges.
11.8- Pierre Guyot est né le 25 janvier 1700 à Troyes. Il est décédé le 11 avril 1754 à Troyes. Pierre a épousé Marie-Anne Collet le 22 janvier 1725 à Troyes.
Selon Jacques De Pierrefeu,
les Guyot descendraient de :
" Honorable Homme Philippe GUYOT, Maitre-Tisserand à Troyes,
sachant signer son nom, décédé à Troyes le Ier
Décembre I688,inhumé paroisse St-Rémy, le 2 décembre
I688, marié (en dehors de Troyes) à Elisabeth Boivin née
à Troyes, baptisée Paroisse St.-Jean le 5 juillet 1624 décédée
à Troyes et inhumée Paroisse St-Rémy, le 29 Septembre
I693 Fille de Nicolas Boivin, et de Françoise Torna," "Philippe
Guyot n'est certainement pas né à Troyes, car les Tables ne
donnent pas son baptême. Comme j'avais trouvé précédemment
des Guyot à Saint-Bon (Marne), il se pourrait qu'il en fut issu.
Vos ancêtres ont, de père en fils, exercé la profession
Maitre-Tisserand, qui, à Troyes, indiquait une certaine situation.
D'ailleurs, Philippe Guyot sait signer son nom, ce qui, à cette époque,
était un critérium de situation sociale.
Ce qui m'avait particulièrement intéressé, c'est que,
votre Mère comme moi, descendant par les Ternaux, Malot, Tronson
des Le Rouge de Troyes, votre Père et votre mère eussent un
auteur commun à Troyes (x)
(x) Cette supposition parait confirmée par la lettre adressée de Thionville, le 27 avri 1791, par madame René de Quérangal née Marie-Louise Ternaux, à son frère, Guillaume-Louis Ternaux :" J'ai trouvé mon mari et la maison Guyot fort bien portante. Nous n'avons conservé Nicolas que le jour de Pâques... " qui prouve l'intimité des deux familles, bien avant que, en juillet 1864, Paul Guyot n'épouse Julie Gallocher de Lagalisserie, arrière petite-fille de Guillaume-Louis Ternaux, et de René de Quérangal.
(Extrait d'une lettre de Jacques de Pierrefeu à Joseph Guyot, du 12 octobre 1928)
11.9- Jehan
Auffray (ascendance Guyot) est né en 1700. Il est
décédé le 3 mai 1785. Jehan a épousé
Anne Boisseau en 1723.
Il était tanneur, Ecuyer, Marguillier de Saint Médard-Ecuyer,
Conseil du Roi.
Il a eu 13 enfants dont deux prêtres (Arpajon et Jaury) et une religieuse.
11.10- Philippe
Claude Mesnager (ascendance Guyot, premier du nom) est né
en 1703. Il est décédé en 1763. Philippe a épousé
Marie Jeanne Théodore Benoist.
Il était avocat au Parlement, Procureur du Roi à Chateaulandron.
11.11- Charles
Louis Ternaux (ascendance Guyot)
est né le 22 décembre 1738 à Sedan. Il est décédé
le 1 novembre 1814 à Saint Ouen. Charles a épousé Marguerite
Malot le 4 août 1761 à Reims.
Il était manufacturier de draps
11.12- Pierre
Joseph de Quérangal (ascendance Guyot, premier du
nom) est né le 11 février 1711 à Chatelaudren. Il est
décédé en 1788 à St Brieuc. Pierre a épousé
Jeanne Julienne Revel, Dame du Tertre le 26 avril 1742 à Lamballe.
Seigneur de la Hautière , Conseiller du Roi-Alloué puis Sénéchal
de St Brieuc.
Président des traites, Sénéchal des régulaires,
Subdélégué de l'Intendance, Commissaire général
des Etats de Bretagne
Douzième génération
12.1- Barthélemy Quinat (Jean
Michel, Jean Jacques II) est né le 27 décembre 1724 à
Divonne.
Son acte de naissance est aux archives de Divonne:
Barthelemy fils de Jean Michel Quinat de Divonne et de Suzanne Barberat
sa femme est ne le vingt sept Xbre mille sept cent vint quatre et le meme
jour a été baptisé en l'Eglise de Divonne en présence
dudit Quinat et de Jean Jaques Brazier habitant audit Divonne dont a été
parrain le Sr Barthelemy Barberat et marraine Pernette Gindre de Divonne.
Il est dit maître
cordonnier sur plusieurs actes, puis cultivateur en fin de vie.
Il est le dernier artisan des Quinat de la branche de Divonne.
Barthélemy a épousé Marie Angelot le 9 mars 1748 à
Divonne. Elle est née en 1728 et décédée le
14 avril 1790 à Divonne. Son acte de décès est intéressant
car on y voit cohabiter les noms de Quinat et de Quinaz. Il semble que les
deux écritures ont cohabité entre 1790 et 1886.
L'an mille sept cens quatre vingt et dix, le quatorze avril, est morte munie
de tous ses sacrements, est morte agée d'environ soixante deux ans
Marie Angeloz veuve de Barthelemy Quinaz et le lendemain a été
inhumée en présence de Jacque et de Pierre ses fils qui ont
signé. Pierre quinat jacques quinat
Il a hérité
de son père et de son oncle Jean Louis et devait donc avoir réuni
tous les biens de son grand-père. Après le legs de Jean Louis,
il s’empresse de vendre l’une de ses deux maisons.
En 1782, il fait son testament et un codicille :
Testament de Barthelemy
le 21 aoust 1782 (Réf :3E 31073 page 57)
Il lègue :
Six livres aux pauvres de Divonne
Six livres au curé pour dire des messes pour le repos de son âme
A sa femme Marie Angelot la pension annuelle et viagère de cinquante
livres et deux setiers de vin, le tout payable à Noël, son lit
garni de ses rideaux, cuete, garde paille, coisin, deux draps et une couverture
avec un tapis. Plus son logement dans la maison et en cas d’incompatibilité
avec les héritiers, lui laisse la liberté de se faire établir
une chambre à feu dans sa maison ; lui lègue de plus le fil
filé qui se trouvera dans la maison à son décès,
finalement son garderobbe bois noyer fermant à deux portes avec les
linges les nippes servant à sa personne
Lègue à Jeanne Quinat sa fille son garderobbe fermant à
quatre portes, et à Louise son autre fille les rideaux de lit provenant
de Pierre Louis Quinat son oncle
Lègue auxdites Jeanne et Louise ses filles et à Etiennette
son autre fille ainé la légitime de droit dans son Hoirie,
et les institue les unes et les autres ses héritières particuliers
en ses légats.
Et en tous ses autres biens, meubles, immeubles, droits, noms, raisons,
titres, actions et prétentions quelconques, le testateur a institué
ses héritiers universels Jacques et Pierre Quinat ses deux fils par
parts égales à la charge d’exécuter son testament
. Et au cas que ledit Jacques actuellement au service du roy en Amérique
fut mort, ce que le testateur ignore, en ce cas le testateur institue ledit
Pierre en son seul héritier universel. Le testateur révoquant
tous autres testaments etc… dicté et lu au testateur dans le
poële de sa maison…
Le 25 aout 1782 Réf
:3E 31073 page 60 Codicille de Barthelemy Quinat
Après les préambules classiques :
Premièrement ledit Quinat reconnaît que Jeanne Marie Angelot
sa femme lui a apporté lors de son mariage demy dousaine d’assiettes
d’étain, une poele jaune et un chauffelit Plus deux marmittes
des médiocres, avec demy douzaine de cuillères d’étain
qu’il veut qu’elle puisse prélever dans ses meubles après
son décès, bien entendu que les deux setiers de vin qu’il
a légué à sa dite femme par son testament seront du
vin provenant de ses hutins.
Par ce même codicille ledit Quinat lègue à Jeanne et
à Louise Quinat ses deux filles cadette à chacune deux draps
de lits tels qu’ils sont à son mariage, et leur lègue
de plus l’habitation dans sa maison avec ses héritiers en cas
d’incompatibilité avec ses dits héritiers, la chambre
que ses héritiers seront tenus d’établir pour ladite
Marie Angelot sa femme ainsi qu’il est désigné dans
sondit testament laquelle chambre sesdits héritiers seront tenus
d’entretenir à leurs frais, ce legat faite aux dites Quinat
ses filles tant qu’elles seront filles , soit jusqu’à
leur établissement,… (formules classiques de conclusion).
Ledit Quinat n’a pu signer à cause d’un grand tremblement
des mains.
Barthelemy est mort trois jours après cette rédaction.
12.2-
Pierre Guyot est né le 15 février
1744 à Troyes. Il est décédé le 4 juin 1810
à Troyes.
Fabricant de Toiles, il épouse, en premières noces, le 14
juillet 1766 Edmée Doué dont il aura trois enfants.
En 1794 (il a alors 50 ans), il habite rue des Deux Paroisses à Troyes
et est témoin, à la Mairie de Troyes, de la naissance de son
petit-fils Pierre Martin Guyot (né le 21 brumaire, An III, soit le
11 novembre 1794). L'autre témoin est Marie Jacquin, épouse
de Jean Tréton, amidonneur, demeurant à Troyes, rue du Moulinet,
âgée alors de 46 ans, Marîe-Jacquin-Tréton devait
être, soit la grand'mère de Pierre-Martin Guyot (dont la mère,
Marie-Agnès, née Tréton avait alors 19 ans), soit sa
grand'tante.
En Décembre 1803, (il a alors 59 ans), il épouse en 2 èmes
noces Anne Tripon (Contrat de Mariage reçu le 27 frimaire, An XII,
par Maîtres Etienne et Lucy, notaires à Troyes)
Acte de Mariage(en 2èmes
noces) de Pierre GUYOT et de Marie-Anne Tripon :
Aujourd'hui, vingt huitième de Frimaire, l'An Douze de la République
Française, heure de neuf avant midi, en l'Hôtel Commun de la
Ville de Troyes,
Par devant moi.,Louis-Joseph Bourgoin,Maire de la dite Ville faisant fonctions
d'officier Civil,en vertu de l'article treize de la Loi du Vingt-huit Pluviôse,
An Huit,
Sont comparus pour contracter mariage Pierre GUIOT, fabriquant de toile,
fils majeur, né à Troyes, ci-devant Paroisse Saint-Aventin,
le seize février mil-sept-cent-quarante-quatre, demeurant à
Troyes,Rue des Deux-Paroisses, septième section, veuf de Edmée
Doué, décédée en cette Commune, le vingt-deux
Messidor dernier (x), fils légitime de feu Pierre Guiot,fabriquant
de toile, et de défunte Marie-Anne Cottet, ses père et mère,
d'une part. Et Marie-Anne Tripon, fille majeure,née à Troyes,ci-devant
paroisse St-Nizier, le dix-sept juin Mil-sept-cent-trente-trois,demeurant
à Troyes, rue de Nerveaux, huitième section, veuve de Pierre
Guillaume tisserand, décédé en cette Commune le vingt-trois
frimaire, l'An Cinq de la République Française, fille légitime
de feu Edme Tripon, manœuvrier, et de défunte Anne Girord,ses
père et mère, d'autre part.
Lesquels futurs conjoints étaient accompagnés de Nicolas GUYOT,
fabriquant de toile, agé de trente-cinq ans, demeurant à Troyes,Grande
Rue de la Liberté, sixième section, fils du futur conjoint
de Nicolas BERTRAND, propriétaire, agé de soixante-dix-sept
ans, demeurant à Troyes, rue du Nom de Jésus, sixième
section, beau-frère du futur conjoint, de Jacques Tisserand, fabriquant
de toile, agé de cinquante deux ans, demeurant à Troyes, rue
de Nerveaux, huitième section, et de Nicolas Begat, fabriquant de
toile, agé de vingt-quatre ans, demeurant même rue et section
tous deux neveux de la future conjointe. Tous quatre témoins des
dits futurs Conjoints.
12.3- François Augustin Auffray
(ascendance Guyot) est né en 1745. Il est décédé
en 1829. François a épousé Catherine Geneviève
Rolland en 1770.
Il était négociant en laine, cadet de12 frères et sœurs.
Il a eu six enfants
12.4- Martin Gallocher de la Galisserie(
ascendance Guyot, premier du nom) est né le 5 janvier 1736 à
Fontainebleau. Il est décédé le 9 octobre 1814 à
Paris. Martin a épousé Louise-Claude Logette.
Fusillier au 78 ème Régiment, en garnison à Bellisle
en Mer, le 1er octobre 1756
Nommé le 12 Janvier 1758 Lieutenant dans le Bataillon de Milice de
Laon, il fait, en cette qualité, la Campagne de guerre de 1758; en
communication à Wesel, sur le Bas-Rhin pendant le blocus. S'est trouvé
à l'affaire du Pont de Mer aux ordres de M. de Chevers.
Le 6 Août 1759, il est fait Lieutenant de Grenadiers Royaux, et participe
en cette qualité, à la Campagne de guerre de 1759.
S'est trouvé à la bataille de Tondenhausen près de
Minieu (?), aux ordres de M. de Contadès.
Le 3 avril 1760, il est nommé Capitaine en pied, dans le Bataillon
de Milice de Laon.
Avec le dit Bataillon, attaché au Corps de l'Artillerie de l'Armée,
il participe aux Campagnes de guerre de 1760, 176I et 1762. Au cours de
ces trois campagnes, il est souvent trouvé aux batteries, aux ordres
des Généraux Pelletier, Dinvilliers et Saint-Auban.
Le 6 Mars 1770, il quitte (en temps de paix) le Bataillon de Milice de Laon,
pour prendre un Service plus actif dans la Maréchaussée, où
il entre, comme Brigadier à Beaumont en Gâtinois. Obtient,
un Brevet d'Expert (officier qui commandait en l'absence du capitaine et
du lieutenant, et était exempt de service ordinaire) le 24 Août
1770. Nommé Sous-Lieutenant de Maréchaussée, à
la résidence de Sens, le 1er juillet 1778.
Chevalier de l'Ordre Royal & Militaire de Saint-Louis, le 2 Janvier
1783, il est reçu dans le dit Ordre le 24 Janvier 1783 par le Baron
d'Espagnac, Gouverneur de 1'Hôtel des Invalides, en vertu des Lettres
du Roi du 15 janvier 1783.
Il obtient, le 3 Février 1788, ses "Lettres d'Approbation. de
Services"' (délivrées en application de l'Edit Royal
de Novembre I750, portant création d'une Noblesse Militaire, et de
la Déclaration du 22 janvier 1752).
Député de Seine & Marne, district de Nemours, à
la Fédération, le I4 juillet I790.
Lettre d'Approbation de
Services de Martin Gallocher de Lagalisserie :
LOUIS par la grâce de Dieu ROY de FRANCE et de NAVARRE à
tous ceux qui ces présentes lettres verront, SALUT.
Le S. Martin Gallocher de La Galisserie, entré à notre Service
en qualité de Lieutenant dans le Bataillon de Milice de Laon le Douze
janvier Mil sept cent cinquante huit, fait lieutenant de Grenadiers Royaux
le six août Mil sept cent cinquante neuf, nommé Capitaine dans
le Bataillon de Milice de Laon le trois avril Mil sept cent soixante, passé
Brigadier de Maréchaussée à Beaumont en Gâtinois
le six Mars Mil sept cent soixante dix, auquel nous avons accordé
un Brevet d'Exempt le vingt quatre aoust suivant. Fait Sous-Lieutenant de
Maréchaussée à la résidence de Sens le premier
juillet mil sept cent soixante dixhuit, nommé Chevalier de notre
Ordre militaire de Saint-Louis le deux janvier mil sept cent quatre-vingt
trois et reçu Chevalier de l'ordre en vertu de nos Lettres du quinze
du même mois et an,
Nous ayant fait représenter que depuis le dit jour Douze janvier
Mil sept cent cinquante huit il n'a pas discontinué d'être
à notre Service et que se trouvant dans le cas de l'article quatre
de notre Edit du mois de Novembre Mil sept cent cinquante, portant création
d'une noblesse militaire il espère que nous voudrons bien lui accorder
nos lettres d'Approbation de Services, conformément à l'article
trois de notre déclaration du Vingt-deux janvier Mil sept cent cinquante
deux.
A quoi ayant égard, mettant en considération les Services
que le S. Martin Gallocher de La Galisserie nous a rendus, nous lui avons
accordé nos présentes Lettres d'approbation de Service, que
nous avons fait expédier pour lui servir et aux siens dans toutes
occasions, de témoignage authentique et honorable du contentement
que nous avons reçu de la fidélité et de la durée
de ses services.
En foi de quoi. nous avons fait mettre le Scel à ces présentes.
Donné à Versailles, le troisième jour de Février,
l'an de grâce Mil sept cent quatre-vingt huit, et de notre règne
le quatorzième.
LOUIS Par le Roy
12.5- Pierre Mesnager (ascendance
Guyot), septième enfant de Philippe Claude Mesnager, est né
en 1746. Il est décédé en 1795. Pierre a épousé
Delphine Bertrand en 1770.
Il était receveur au district de Nemours
12.6- Baron
Guillaume Louis Ternaux (ascendance Guyot) est né
le 7 octobre 1763 à Sedan. Il est décédé en
1833. Guillaume a épousé Françoise Lecomte.
Fils aîné de Charles-Louis Ternaux, fabricant de draps à
Sedan. et de Marguerite Malot. Après de rapides études au
Collège de Toul, il entre, dés l'âge de 14 ans dans
l'affaire de son père (en 1777). Deux ans plus tard sa mère
meurt. Privé de sa femme, qui avait une grande influence sur la marche
de la maison de Commerce, et chargé de sept enfants, Charles-Louis
Ternaux (père) prit le parti de laisser l'entière direction
de sa fabrique à ses deux fils aînés, Guillaume-Louis,
et Nicolas malgré leur jeune âge. Un inventaire fut fait. La
fabrique n'avait alors que 8 métiers. Les deux frères développèrent
sensiblement l'affaire, qui, à la majorité de Guillaume-Louis
(1784) comptait 150 métiers. Un inventaire-partage fut alors fait
et les deux frères devinrent seuls propriétaires de la Maison.
Devenu très rapidement l'un des plus habiles fabricants de drap de
Sedan, il épouse Françoise Lecomte, fille d'un ancien Juge-Consul
de Reims. En 1791, il est membre de la municipalité de Sedan.
En 1793, il contribue, par un discours énergique à faire arrêter
les Commissaires de la Convention, venus pour arrêter Lafayette, et
est mis Hors-la-Loi par le Comité révolutionnaire.
Son père, qui avait établi une maison de Draperie en gros
à Paris, réussit à le faire avertir qu'on allait l'arrêter,
ainsi que toute la municipalité de Sedan. Il en informe ses collègues,
et les conjure de fuir avec lui à l'étranger. Il n'est pas
entendu et part seul pour la Suisse. Peu après, les 14 autres membres
de la municipalité Sedanaise seront arrêtés et guillotinés.
Rentré en France après la chute de Robespierre, il se consacre
au développement de sa Manufacture et lui donne une ampleur exceptionnelle.
Il arrivera, en 1825, point culminant de sa carrière, à gérer
25 usines, réparties en Belgique, Ardennes, Champagne et Normandie
et de nombreux comptoirs de vente en France (Ensival, Sedan, Reims, Louviers,
Paris, Bayonne, Bordeaux, Le Havre, Rouen, Bayeux) et à l'Etranger
(Lisbonne, Cadix, Gènes. Livourne, Naples, St-Petersbourg).
Parti de 72 francs 15 sols, sa fortune atteindra 50 millions de francs.
Le 4 Juin 1810, il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur. Colonel
de la 3ème Légion de la Garde nationale de Paris, il commande
à la barrière St-Denis les 29 et 30 mars 1814. Le 26 Juillet
1814, il est décoré de l'Ordre du Lys, et Louis XVIII le nomme
membre du Conseil Général de la Seine.
Au retour de Napoléon, le 20 Mars 1815, il se retire dans ses Manufactures
de Belgique.
Rentré en France après les Cent-Jours, il est nommé
par le Roi, Officier de la Légion d'Honneur le 16 Janvier 1816. Le
4 mai 1816, par ordonnance du 20 Juin 1816, Louis XVIII lui décerne
des Lettres de Noblesse
En octobre 1818, il se présente à la Députation, et
est élu Député de la Seine, battant Benjamin Constant.
En 1819, pour assurer son approvisionnement en matières premières,
il fait venir des Indes un troupeau de chèvres du Tibet, de la race
dont on tirait le duvet servant à la fabrication des Cachemires des
Indes, et réussit à les acclimater en France. A la Cour, il
est surnommé le « Prince des Mérinos », puis,
par les ultras « Catilina Mérinos ».
Fait Baron, par Ordonnance du Roi du 26 Décembre 1819, il abandonnera
solennellement ce titre en 1821, à la suite de l'acceptation par
le Gouvernement, de la demande de Lettres de Relief déposée
par un Sieur Charrin, dont les parents et arrière parents avaient
dérogé à la Noblesse en faisant du Commerce. Malgré
les rappels de la Chancellerie, il ne retirera jamais les Lettres-Patientes
correspondantes. L'Ordonnance du 26/12/1819 a donc été frappée
de péremption et déclarée éteinte, conformément
à l'Ordonnance du 15 Octobre 1820, donnant un délai de six
mois aux retardataires pour régulariser leur situation.
En 1825, il obtient du Roi des Pays-Bas sa nomination de Chevalier de l'Ordre
du Lion de Belgique.
Entre-temps, il avait passé (en 1816 ?) un accord avec son frère
Nicolas pour racheter à ce dernier la part qu'il possédait
dans l'affaire. Ce rachat affaiblit sensiblement la trésorerie commerciale,
lorsque survint la crise de 1830. Il commit alors l'erreur de ne pas voir
le danger de la surproduction. Il continua à fabriquer alors que
la mévente commençait à sévir et que le marché
se trouvait saturé. Il s'aperçut trop tard du danger qu'occasionnait
l'encombrement de ses magasins. Malgré ses efforts et les privations
qu'il s'imposât, il ne réussit pas à rétablir
la situation. Le 4 Avril 1833, il meurt en son Château de St-Ouen
(le petit Château, vers St-Denis, qui avait appartenu en 1750 au Prince
de Soubise puis à Necker avant d'appartenir au Baron Ternaux - A
ne pas confondre avec le Grand Château, où le 2 mai 1814, Louis
XVIII signa la Déclaration de St-Ouen -la Chartre, et qui fut donné,
en 1820 par le Roi à Mme du Cayla, née Talon)
Sa fortune, née avec lui, a disparu avec lui, et de ses deux fils,
Edouard renonça à la succession. L'aîné, Jean-Charles-Louis,
l'accepta et n'eut pas trop de tout l'actif pour régler le passif.
Ami de Lafayette, de J-B. Say, protecteur d'Auguste Comte, dont il appréciait
la philosophie sociale, le Baron Ternaux a joui d'une notoriété
non seulement en tant que l'un des premiers grands industriels du 19 ème
siècle, inventeur des "schalls Ternaux", mais également
en tant que promoteur d'une philosophie sociale plus humaine.
Au Temple de l'Humanité" de Rio-de-Janeiro, il existait une
" Salle Ternaux ", et son effigie est reproduite sur un bas-relief
du Monument Commémoratif de la Proclamation de la République
Brésilienne dont la devise « Ordre et Progrès »
est d'Auguste Comte.
12.7-
Toussaint de Quérangal de Villeguries (ascendance
Guyot) est né le 28 janvier 1753 à Saint Brieuc. Il est décédé
en 1823. Toussaint a épousé Marie-Louise Ternaux en 1789.
Seigneur de Villeguries.
Receveur des Traites à Reims en 1789, Receveur des Douanes à
Dunkerque puis à Bordeaux où il fait l'objet de Vérification
de comptabilité, qui se termine en son honneur:
Rapport au sujet de la Vérification de la Comptabilité de
la Recette des Douanes de Bordeaux, Administration des Douanes Paris le
9 Avril 1817 Comptabilité et Suite des Caisses
Monsieur le Comte,
Vous m'avez fait l'honneur de me communiquer le 23 janvier dernier, le Procès-verbal
de la vérification de Mr Quérangal par agir Rielle, Inspecteur
Général des Finances, et le rapport qui vous en a été
fait. Comme il m'a paru que cet Inspecteur Général avait procédé
à l'examen, dont il s'est occupé pendant quatre mois, sans
opérer contradictoirement avec le Receveur, sans lui demander successivement
ce qu'il avait à opposer aux torts et aux abus qu'il croyait trouver
dans sa gestion, et qu'il n'aurait pas été juste de prononcer
sans l'entendre, j'ai du lui demander de produire ses moyens de justifications.
et en chargeant le Directeur de Bordeaux de me les adresser, je l'ai invité
à faire connaître son opinion, ainsi que celle de l'Inspecteur
Principal, qui ayant suivi constamment toutes les opérations de Mr
Quérangal était plus à portée que tout autre
de les apprécier.Ces pièces étant parvenues, elles
ont été analysées ainsi que le Procés-Verbal
de Mr Rielle, dans un rapport fait au Conseil d'Administration et que j'ai
1'honneur d'adresser à Votre Excellence. Ce Conseil a reconnu dans
son avis que les plaintes portées contre Mr Querangal se réduisaient
à deux points :
- Retards des Versements,
- Prorogation d'effets de Crédit au delà du terme fixé
Il a pensé sur le premier point, que ce Receveur s'était pleinement
justifié, qu'il avait d'après les règles ordinaires
de la Comptabilité, tandis qu'il devait l'être d'après
le mode suivi à Bordeaux pour le recouvrement des droits de Douane,
les ordres qu'il avait reçus de conserver des fonds pour un service
extérieur très important, et la nature même de ces réserves
qu'on ne pouvait supposer avoir donné ouverture à aucun bénéfice.
Quant au second point, il a jugé que si Mr Quérangal s'était
écarté dans certains cas de ce qui est prescrit sur les crédits,
les circonstances seules avaient du l'y déterminer qu'il était
réellement impossible qu'il recouvrir aux époques fixées
la totalité des droits énormes imposés alors sur les
denrées coloniales ; que les facilités qu'il a cru devoir
accorder n'ont pas été moins avantageuses au Trésor
qu 'au commerce, et que, loin de l'en blâmer, on ne peut qu'applaudir
à une conduite aussi prudente, qui, en ménageant tous les
intérêts, a donné, d'un coté les moyens de payer,
et de l'autre de réaliser sans perte quelconque une masse d'effets
de crédits montant à près de 40 millions. Son avis
est donc que Mr Quérangal ne mérite point les reproches qui
lui ont été faits, et qu'il n'y a pas lieu d'exiger de lui
les intérêts qu'on a cru qu'il devrait payer pour les retards
de versements, à défaut d'avoir pu déterminer ceux
dont on aurait prétendu le rendre responsable à cause des
prolongations de crédits, si on eut pu fournir des preuves décisives
de ces prorogations.
J'ai partagé entièrement cet avis, et je citerai à
l'appui un fait généralement connu à Bordeaux, c'est
que tout le numéraire circulant dans le Commerce de cette Place n'excède
jamais deux millions. Or, si le Receveur eut voulu contraindre par les voies
juridiques les négociants à payer des sommes qui, à
la même échéance, atteignaient, surpassaient même
quelquefois cette quantité d'espèces en circulation, comment
eut-il été possible d'y satisfaire ? N'aurait-il pas paralysé
sur le champ toutes les opérations sur la Place ?
Il faut ajouter à toutes les considérations présentées
dans le Rapport que j'ai l'honneur de vous soumettre la justice que rend
la Chambre de Commerce de Bordeaux à la délicatesse et au
désintéressement de Mr Quérangal dans ses rapports
avec les négociants depuis le commencement de sa gestion jusqu'à
l'instant actuel. Ces témoignages honorables sont consignés
non seulement dans la lettre qu'elle a écrite à ce Receveur
le 4 mars dernier mais encore dans celle qu'elle m'adressa le 15 Juillet
1816.J'en joins ici des copies. Je ne doute pas que Votre Excellence après
avoir pris lecture de toutes ces pièces ne juge, comme l'Administration,
que sa conduite a été sans reproche, et qu'il n'y a pas lieu
a exercer les reprises auxquelles on voudrait l'assujettir, et moins encore
à lui retirer un emploi pour lequel aucun employé de l'Administration
n'offre de garanties plus satisfaisantes en tout genre.
Je prie Votre Excellence d'agréer l'hommage de mon respectueux dévouement.
Le Conseiller d'Etat,
Directeur Général des Douanes
A Son Excellence le Ministre des Finances.
Billet de Mr de la Vigerie
relatif à la décision prise par le Ministre des Finances suite
à la Vérification de la Comptabilité de la Recette
des Douanes de Bordeaux
M.De La Vigerie s'empresse d'informer Monsieur Ternaux de l'heureuse
issue de l'affaire de M. son beau-frère. Une décision du M.(inistre)
des F.(inances) du 29 novembre porte que :
"M.Quérangal ne pourra être recherché relativement
aux reprises qu'il y aurait lieu d'exercer contre lui en raison des irrégularités
signalées dans les opérations par les Inspecteurs Généraux
des Finances chargés de les vérifier." M.De La Vigerie
prend une part bien sincère à la satisfaction que Monsieur
Ternaux et sa famille doivent éprouver.
Le 2 Décembre 1817
Treizième génération
13.1- Etiennette Quinat (Barthélemy,
Jean Michel) est née le 7 avril 1749 à Divonne.
Etiennette était
tailleuse et François Durant cordonnier suivant l’acte de leur
mariage.
Son frère Jacques y a été témoin.
13.2- Jacques (ou Jean Jacques) Quinat (Barthélemy,
Jean Michel) est né le 22 mars 1753 à Divonne.
En 1782, il est au service du roy en Amérique, puis en "semestre", c'est à dire en congé de six mois, en janvier 1784: il a donc fait parti des troupes envoyées en Amérique en 1880 et 1881, qui ont fortement contribué à la reconnaissance de l'indépendance des Etats Unis par l'Angleterre le 3 février 1883. Après ce congé, il a du être démobilisé puisque les troupes françaises s'étaient retirées d'Amérique : en novembre de la même année, il se marie et s'établit à Grilly comme laboureur, probablement sur les terres de sa femme. Il reste en bonnes relations avec la famille de son frère Pierre puisqu'il est témoin au mariage de son neveu François en 1825.
13.3- Pierre Quinat (Barthélemy,
Jean Michel) est né le 13 février 1755 et décédé
le 1 juin 1833 à Divonne.
Dans l'acte de naissance de son fils Jean-Jacques, il est qualifié
de "laboureur", demeurant à Divonne, canton de Gex. A sa
mort il est qualifié de propriétaire cultivateur ( en 1784
il est très provisoirement cordonnier comme son père).
Acte de Naissance:
Pierre fils légitime de barthelemy quinat maitre cordonnier de
Divonne et de jeanne marie angelot né a ete baptisé le treize
fevrier mille sept cent cinquante cinq son parrain a ete pierre meunier
maitre cordonnier habitant de divonne et maraine suzanne mery
Pierre a épousé Marie Poncet, fille de Jean Pierre Poncet et Charlotte Patre, le 30 avril 1782 à Grilly. Marie est née à Grilly. Parmi les ancêtres de Marie, on relève les noms de Patre, Sage, Deschamps et Vuitenod. Elle est décédée le 7 juillet 1802, alors que son dernier fils Jean Jacques n’avait que 5 ans. Son décès a été déclaré par son beau-frère Jacques Quinat et son frère Etienne comme demeurant à Grilly( pas de nouvelles de Pierre !). Elle y est dite femme de Pierre Quinat, survivant: Pierre et Marie devaient donc probablement vivre séparément.
Documents relevés dans les registres de notaires
Règlement
légitime entre Jacques et Pierre Quinat et leurs sœurs
enfants de Barthelemy Quinat le 14 janvier 1784 Réf: 3E 31076 page
354
Sont comparus Jacques et Pierre Quinat… ledit Jacques soldat dans
le Régiment Royal deux ponts actuellement en semestre et ledit Pierre
cordonnier à Divonne d’une part,
Etiennette Quinat veuve de Jean Dubout charpentier, Louise et Jeanne Quinat
toutes trois sœurs des dits Quinatet demeurant audit Divonne d’autre
part
Lesquels Quinat frères et sœurs disent que ledit Barthelemy
Quinat leur père , par son testament reçu pa moy notaire le
vingt et un aoust 1782 duement controllé, avait institué ses
héritiers universels lesdits Jacques et Pierr Quinat, et avoir lègué
à titre d’institution la légitime de droit auxdites
Etiennette Louise et Jeanne la légitime de droit dans son hoirie.
Ces derniers voulant jouir de leurs droits en ont demandé la délivrance
à leurs frères . En conséquence lesdites Etiennette,
Louise et Jeanne( un couplet du fait qu’elle est encore mineure),
ont par ces prèsentes sous les renonciations au bénéfice
de droit cédé et transporté tous les droits, actions
et prétentions qu’elles peuvent avoir dans la succession de
leur dit père, sous les réserves cy après , aux dits
frères Jacques et Pierre icy présents et acceptant pour par
lui en jouir et disposer dès ce jour comme bon leur semblera à
la charge pour eux de les relever et apporter quittes de toutes les dettes
dues sur la dite succession, cette cession faite pour et moyennant le prix
et somme de sept cent cinquante livres , de quoi il revint à chacune
d’elles la somme de deux cents cinquante livres (… payables
dans les quatre ans avec intérets au cinq pour cent) à obligation
de tous leurs biens et par privilège des fonds cédés
, se réservant les dites sœurs Quinat les légats à
elles faites en logement et meubles , fait à Divonne etc…Tous
signent sauf Louise qui ne sait le faire.
Transaction sur
procès entre Pierre Quinat et Jeanne Quinat sa sœur
femme de Pierre Rougier le 24 Nivôse An VII de la République,
soit le13 janvier 1799 Réf: 3E 31080 page 40
Pierre n’ayant pas voulu payer à sa sœur Jeanne, l’argent
qui lui revenait (apparemment Jacques l’avait payé), il y a
eu procès et ils ont transigé ainsi : elle reçoit la
somme de 120 Francs sans préjudice de la somme de deux cent cinquante
livres qui lui était due.
Quittance par Jeanne Quinat à Pierre Quinat son
père le 2 janvier 1816 Réf : 3E 31086 page 101.
Jeanne épouse d’Abram Samuel Golay reconnaît avoir reçu
de son père la somme de deux cent cinquante francs en règlement
de la succession de sa mère Marie Poncet et de son frère Jean
décédé le 7 sept 1807. Cette succession comprenait
la somme de 550 livres suivant la reconnaissance que Pierre fit à
Marie le treize thermidor an IV (elle est morte six ans après), et
celle de 697 livres tournois reconnue par l’acte de vente faite par
Jacques Quinat frère, sous écriture privée le six février
1787.
Le 30 12 1826 Réf: 3E 31093 page 166
Testament de Pierre Quinat en faveur de tous ses enfants,
mais en favorisant trois d’entre eux, Jacques, Jean-Louis et Jeanne
Louise.
L’an mille huit cent vingt six et le trente de décembre
après midi, pardevant Claude Marie Girod notaire royal soussigné,
de résidence à Divonne, canton et arrondissement de Gex, département
de l’ain et en présence des témoins ci-après
désignés ;
est comparu Sr Pierre Quinat, propriétaire cultivateur demeurant
à Divonne ;
lequel étant indisposé de corps( il mourra sept ans après,
à 78 ans) néanmoins sain de ses sens, esprit, mémoire
et entendement ainsi qu’il est apparu à nous notaire et témoins
bas-nommés, a fait et dicté à moi dit notaire ses dispositions
de dernière volonté que j’ai resité de ma main
dans la forme qui suit :
Je donne et lègue dit le testateur, le quart de tous mes biens meubles
et immeubles que je laisserai au jour de mon décès en préciput
et hors part à Jacques, Jean-Louis et si Jeanne- Louise Quinat trois
de mes enfants, domiciliés ledit Jacques à Nantua et les dits
Jean-Louis et Jeanne-Louise à Divonne, à prendre ce quart
où il leur fera plaisir avant tous partages ;
J’institué et nommé a dit le testateur pour mes héritiers
universels , les dits Jacques, Jean-Louis, Jeanne-Louise, Pierre-Louis et
Jeanne Quinat mes cinq enfants nés de mon mariage avec défunte
Marie Poncet ma femme, auquels je veux et entends que la généralité
de tous mes autres biens, meubles, immeubles, droits no.. accédent
et actions pensant pour égale part et portion après mon décès,
moins après toutefois généré le quart que j’ai
lègué en préciput aux dits Jacques, Jean-Louis et Jeanne
Louise Quinat aura été par eux prélevé avant
d’enter partage ainsi que je l’ai expliqué ci-dessus.
Telles sont mes dernières volontés que je veux et entend soient
exécutées après ma mort, à cet effet je révoque
et annule tous autres testaments et dispositions de dernières volonté
précédentes à celles ci-dessus.
Ce testament ainsi fait a été lu par moi dit notaire en présence
des témoins ci-après, audit testateur qui a percévéré(sic)
dans tout son contenu et a été fait et passé à
Divonne dans la maison du testateur dans la chambre d’été,
le poële au rez de chaussée prenant point l’orient en
présence des sieurs Guillaume Guichou propriétaire, Pierre
Dubout …, Pierre Recordon cultivateur et de Gilbert Mornaud tailleur
de pierre, tous quatre témoins requis domiciliés à
Divonne qui ont signé avec le testateur et le dit notaire après
lecture quite du tout.
Le 14 janvier 1830 on commence à soupçonner qu’il a des soucis d’argent, car il vend une terre pour la somme de mille Francs ; il emprunte ensuite 430 francs en 1831 à un divonnais, puis 695 Francs à son fils Jean Jacques « employée à payer les réparations et aux besoins et affaires du dit débitant ». Prêt de trois ans au taux de trois pour cent. En garantie il hypothèque à nouveau tous ses biens. La même année il reconnaît devoir 48 Louis dans un deuxième testament :
Le 20 décembre 1831
Deuxième Testament de Pierre Quinat
Après les formules rituelles : je déclare de légitimement
devoir à Jean Louis Quinat mon fils cultivateur demeurant à
Divonne la somme de quarante huit Louis et six livres tecisant pour redention
celle de deux cent septante huit francs provenant de ses gages qu’il
a gagné étant en service comme domestique chez les sieurs
Jean Ramel à Villard, pierre Jacquemier, Chambourdon à Treilles,
et chez Stokey à Vexitey en Suisse canton de Vaud pendant plusieurs
années depuis sa majorité ; laquelle somme lui sera rendue
par ses héritiers
Je donne et lègue a dit le testateur à sieur Pierre Louis
, ledit Jean Louis et a Jean Jacques Quinat mes trois fils, les deux premiers
cultivateurs à Divonne, et ledit Jean Jacques Lieutenant dans les
Douanes Royales, le quart de tous mes biens, meubles et immeubles en préciput
et hors part sans être sujet à partage, à prendre ce
quart où bon leur semblera avant d’entrer en partage avec leurs
sœurs.
Il décède
le 2 juin 1833
Acte de décès
L'an mille huit cent trente trois et le deux du mois de juin à
huit heures du matin par devant nous Etienne Dalloz maire officier d'état
civil de Divonne ont comparu Louis Quinat cultivateur agé de trente
neuf ans fils du décédé et Jean Repingeon agé
de trente ans cabaretier tous deux demeurant à Divonne, lesquels
ont déclaré que Pierre Quinat cultivateur agé de soixante
seize ans, veuf de Marie Poncet, est décédé le jour
d'hier, premier du mois de juin .... .
Le 2 juillet 1733 les héritiers empruntent mille Francs hypothéqués sur les biens transmis par leur père (on peut supposer que c’est pour payer ses dettes).
Note de Jacques Quinat consignant la mémoire familiale sur les agissements de Marie Poncet: « A la Révolution, elle cacha des prêtres réfractaires, fut recherchée de ce fait. Sa tête fut mise à prix. Pourchassée, elle fuit avec son fils et se cacha dans les bois. Elle ne fut pas dénoncée, bien au contraire ses paysans la protégèrent et la nourrirent. Elle revint ensuite à Divonne, mais sa fortune foncière ne fut pas rendue ».
13.4- Nicolas Guyot
est né le 3 avril 1768 à Troyes. Il y est décédé
le 4 février 1828. Nicolas a épousé Agnès Treton
le 22 janvier 1794.
Marchand et fabricant de Toiles et Draps, à Troyes.
Il épouse le Ier pluviôse, An II (22 janvier-1794), à
Troyes(Contrat de Mariage passé, le Ier pluviôse An II par
devant Maître Lucy notaire à Troyes) Marie-Agnès TRETON,
née à Troyes, le 21 Janvier 1775,baptisée en l'Eglise
St-Jean de Troyes, le 22.1.1775, décédée à Troyes,
le 5 Juillet 1819
Il hérite de son père le tiers indivis d'une maison à
Troyes, 7 rue de Crémone, prés le pont de Nervaux, et achète
à ses sœurs les deux autres tiers indivis. Cette maison, attribuée
après sa mort en 1828, à sa fille Marie-Julie, puis indivise
entre ses deux fils co-légataires de leur sœur, a été
revendue par ces derniers le 15 septembre 1832, suivant acte de Me Millière,
notaire à Troyes (deux jours après le décès
de Pierre Martin Guyot, mais avant que le mandataire de ce dernier pour
cette vente, ait pu avoir connaissance de ce décès)
Par acte reçu par Me Lucy, notaire à Troyes. le 15 vendémiaire
An X (7 Octobre 1801), il achète une maison de 3 étages sur
Rez-de-Chaussée, avec cave pour la fabrique de toile, et cave pour
le vin, située à Troyes, 173 rue du Bois où il s'installe.
Après sa mort en 1828, cette maison a été attribuée
à sa fille Marie Julie, laquelle l'a léguée à
ses deux frères.
Après le décès de l'aîné, Pierre-Martin,
cette maison a été vendue aux enchères, et rachetée
par l'autre co-légataire, l'abbé Louis-Pierre Guyot qui y
habitait.
Ville de Troyes Acte de
Mariage de Nicolas GUYOT, et Marie-Agnès TRETON
Aujourd'hui, premier jour de Plûviose de l'An Second de la République
Française, Une et Indivisible, heure de sept du soir, Par devant
moi, Edme-Pierre Vailliot, Officier Public-de Troyes, élu municipal,
sont comparus en la Maison Commune pour contracter mariage
D'une Nicolas GUYOT, fabriquant de toile, âgé de vingt-cinq
ans, natif de Troyes, y demeurant rue des Deux-Paroîsses septème
section, fils de Pierre GUYOT, tisserand, et de Edmée Doué,
demeurant au même rue et section, ses père et mère
D'autre part, Marie-Agnès TRETON, Citoyenne, agée de dix-neuf
ans, dûment autorisée, native de Troyes, y demeurant rue du
Moulinet, quatrième section, fille de Jean TRETON, amidonnier et
de Marie Jacquin, demeurant même rue et section, ses père et
mère,
Lesquels futurs conjoints étaient accompagnés De Nicolas Guyot,
fabricant de toile, agé de soixante-cinq ans, demeurant Grande rue
de la Liberté, cinquième section, Oncle et parrain du contractant.
De Nicolas Bertrand, entrepreneur de bâtiment, agé de soixante-sept
ans, demeurant rue du Nom de Jésus, sixième section (actuel
époux de Catherine Guyot), oncle du contractant .De Nicolas Berthuo
(?), marchand épicier, âgé de trente ans, demeurant'
rue du 'Crouele, deuxième section, beau-frère de la contractante.
Et de Antoine Pequer, Administrateur du Département de l'Aube, agé
de trente-et un an , demeurant Grande-rue de la Liberté, cinquième
section, ami des contractants.
Moi, officier public susnommé, aprés avoir fait lecture en
présence des parties et des dits témoins :
- de l'acte de naissance de Nicolas Guyot, en date du trois avril mil sept
cent soixante huit,qui constate qu'il est né le même jour au
dit Troyes, ci-devant paroisse Saint-Nizier.du légitime mariage de
Pierre GUYOT et de Edmée DOUE,
- de l'acte de naissance de Marie-Agnès en date du vingt-deux janvier
Mil-sept-cent-soixante-quinze, qui constate qu'elle est née la veille
au dit Troyes, ci-devant
Paroisse St-Jean,du légitime mariage de Jean TRETON,amidonnier,et
de Marie JACQUIN,
- de l'acte de publication de promesse de mariage, entre les futurs conjoints,
dressé le ving-cinq Plûviose dernier par le Citoyen Public,
apposé le dit jour à la principale porte de cette Commune,
et aux Chefs-lieux des sections respectives des parties sans qu'il soit
survenu d'opposition à leur mariage,
En présence et du consentement de Pierre GUYOT, agé de cinquante
ans, et de Edmée DOUE, âgée de quarante-sept ans, père
et mère du contractant,
En présence, du consentement et sous l'autorisation de Jean TRETON,
âgé de cinquante ans et de Marie JACQUIN,agée de quarante-six
ans,père et mère de la contractante,
Après aussi que Nicolas GUYOT et Marie-Agnès TRETON aient
eu déclaré à haute voix se prendre mutuellement pour
époux,
J'ai prononcé au nom de la Loi, que Nicolas GUYOT et Marie-Agnès
TRETON sont unis en mariage et j'ai rédigé le présent
acte que les parties et les témoins ont signé avec moi.
en la Maison Communale de Troyes, les jour, mois et l'an susdit.
Signé ….
Acte de décès
de Nicolas GUYOT
Aujourd'hui, Cinq Février Mil-huit-cent-vingt-huit, heure de
onze du matin, par devant nous, Ambroise-Nicolas Pressier, Adjoint à
la Marie de Troyes, délégué par M. le Maire de cette
Ville pour exercer les fonctions d'officier de l'état-civil, sont
comparus :
Pierre Viot, propriétaire, agé de quarante-neuf ans, demeurant
à Troyes, rue du Bois, et Jean Tréton, amidonnier, agé
de quarante-quatre ans, demeurant rue de la Vannerie,
Tous deux cousins, Lesquels nous ont déclaré qu'hier soir,
à six heures, Nicolas GUYOT, fabricant, agé de cinquante-neuf
ans, natif de Troyes ,y demeurant rue du Bois, veuf de Marie-Agnès
Tréton, fils de feu Pierre GUYOT,et de feue Edmée Doué,
est décédé en son dit domicile. Et ont, les déclarants,
signé avec nous le présent acte de décés, lecture
faite,les jour,mois et an susdits.
Signé : Jean Tréton Viot et Pressier
13.5- Martin Pierre Gallocher de la Galisserie (ascendance Guyot) est né en 1767. Il est décédé en 1835. Martin a épousé Delphine Mesnager le 5 septembre 1794 à Nemours.
Il s'enrôle, le 28
Juillet 1786 dans la Gendarmerie. Il est Gendarme, en garnison à
Lunéville, lors de la réforme de la Gendarmerie et du licenciement
des Gendarmes, le 1er avril 1788. Il obtient un poste de Lieutenant au 55ème
Régiment d'Infanterie Ci-devant Condé, en garnison à
Metz. (14 Septembre 1791), démissionne, le 16 Juin 1792 et rentre
à Sens. Gendarme à Cheval de la Compagnie de Vichery jusqu'au
8 Février 1793. Malade, il doit à ce moment quitter le Service,
et rentre chez ses parents à Nemours. Il est exempté de Service
Militaire pour raisons de santé, le 19 Brumaire, An II. (Novembre
1793)
Le 8 septembre 1794, il épouse, à Nemours, Marie Delphine
Théodore Mesnager (177I-1843), fille de Pierre-Marie Mesnager, Receveur
du District de Nemours et de Marie-Delphine Bertrand, nièce, par
sa mère, d'Edme-Gatien Logette, Receveur du Canal du Loing à
Nemours (x), lui-même oncle maternel de Martin-Pierre Gallocher de
Lagalisserie.
Commis Principal à la Commission de Travaux Publics à Paris,
en Thermidor An III, il fera le reste de sa carrière dans les Bureaux
des Ministères à Paris.
Chef de Bureau au Ministère de l'Intérieur (9 ème division)
en Février 1796 (Certificat du 29 Pluviôse, An IV), il habite
alors. avec son épouse, à Paris,8 Rue d'Anjou, Section de
l'Unité,
En 1814, il est Lieutenant de Grenadiers au 4ème Bataillon de la
II ème Légion de la Garde Nationale. Le 7 Décembre
1814,il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur.
Il termine sa carrière comme Chef de Division de la Navigation Intérieure
à la Direction des Ponts & Chaussées et des Mines. Admis
à faire valoir ses droits à la retraite le 7 Juin 1832, l'arrêté
du même jour du Ministre du Commerce et des Travaux Publics supprime
le poste qu'il occupait.
N.B.-Bien que devenu Parisien,
il avait conservé des lots de terres dans la région de Nemours
(Cf Bail du 20 Avril 1811 passé par devant Maitre Varry, Notaire
Impérial à Nemours pour fermage de 2 lots de Terres à
Puiselet, Commune de St-Pierre).
Département de Seine & Marne District Municipalité de
Nemours
Laissez Passer ;
M. Martin Pierre Lagalisserie, Français, fils de M.Lagalisserie
, Lieutenant de la Gendarmerie à la résidence de cette ville,
agé de vingt cinq ans, taille de cinq pieds six pouces, cheveux et
sourcils chatains , les yeux petits, nez large, bouche grande, menton rond,
front couvert, visage oblong, un signe au menton du coté gauche,
et prêté lui aide et assistance en cas de besoin.
Délivré en la Maison Commune de Nemours, le vingt six juillet
mil sept cent quatre vingt douze, l'an 4ème de la liberté,
au Sieur Lagalisserie qui a signé avec nous.
Vu au Comité permanent de la Section du Théatre Français,
dit de Marseille pour laisser-passer. Fait au dit Comité ce sept
septembre1792, l'an 4 ème de la liberté, et le premier de
l'Egallité..
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Certificats Médicaux
Nous, Chirurgien-Major
du Ier Bataillon de la Moselle, attaché au Parc de l'Artillerie,
certifions que le Citoyen Martin-Pierre Galocher Lagalisserie, Gendarme
National de la 2 ème Division, Compagnie de Vicherie, en étant
à la résidence de La Chapelle-la-Reine, Lieutenance et District
de Nemours, Département de Seine & Marne, a été
attaqué d'une fièvre continue avec redoublement de la dysenterie
pendant l'espace d'un mois..... .. nous estimons que pour le rétablissement
de sa santé, il est nécessaire qu'il aille respirer, l'air
natal.
Fait à Thionville le 8 Février 1793, l'an 2ème de la
République Française.
Et, ont signé :le Chirurgien-major de l'hopital militaire de Thionville,
un médecin de l'hôpital.
En vertu du certificat ci-dessus, attesté par deux Officiers de Santé
des hôpitaux sédentaire et Ambulance dont nous avons la police,
Considérant en outre le besoin de procurer de prompts secours au
citoyen ci-dessus désigné, Nous, Commissaires des Guerres
soussignés, autorisons le Citoyen Martin-Pierre Gallocher Lagalisserie
à se rendre à la sollicitude de ses parents, qui sont venus
le chercher, chez eux jusqu'à ce qu'il ait recouvré sa santé
.
A Thionville le 8 Février 1793, l'an 2ème de la R.F.
Et a signé : Paris.
Vu arrivé à
Nemours le 15 Février 1793,et enregistré au Secrétariat
de la Commune de la même ville le dit jour, ce 15 Février 1793,
l'an 2ème de la République.
Je soussigné, ancien chirurgien major de la Marine et chirurgien
Nemours, certifie que le Citoyen Lagalisserie Gendarme de la 2ème
Division, attaqué à Thionville d'une Fièvre continue
avec redoublement de la dysenterie, maladie suivie d'une convalescence pénible
et très longue, l'estomach ayant toujours beaucoup de peine à
faire ses fonctions ce qui, malgré le régime le plus suivi
fait éprouver encore des digestions lentes et laborieuses et qui
entretient encore le désagrément et privation de sommeil,
est absolument hors d'état de rejoindre les Drapeaux. La moindre
fatigue ou le défaut d'aliments convenables amènerait nécessairement
une rechute. En foi de quoi je délivre le présent certificat
30 Mars 1793- An 2 Signé : Saillard.