CHRONIQUE DE LA FIN DE LA PERIODE DIVONNE

DEPART POUR NANTUA

Générations 11 à 13

Chronique des ancêtres pour lesquels il a semblé intéressant de donner quelques commentaires.

Ils sont classés par génération jusqu'à celle de nos parents et numérotés dans leur ordre d'apparition dans la génération.(Exemple : 10.3 concerne le troisième personnage ayant été sujet à commentaires dans la dixième génération) Nos ascendants directs sont écrits en caractères gras. A la suite du nom, figure entre parenthèses, la filiation proche. - La référence du document cité est indiquée entre parenthèses : AD (pour Archives Départementales), suivi du département et du classement interne.

Onzième génération

11.1- Jehanne Françoise Panissod (Dorothée, Jean Gaspard) est née le 25 mai 1694 à Divonne.

Acte de naissance
Le vingtneufuiesme de may mile six cent quattre vingt et quatorze est née Jeanne Francoise fille de Jean Panissod d'Arbere et de Doroté quinat sa femme et le segond juin a été baptisée en l'eglise de divonne et en presence de nicolas Mugnier de talloyre et de Loüis françois Bouchet de divonne de laquelle a été parrain jean marc goudard du dit Arbere et marraine francoise Debloüe vefue de pierre goudard du dit lieu. Signé Donchex curé de divonne


11.2- Jean Michel Quinat (Jean Jacques II, Jean Gaspard) est né le 18 janvier 1695 à Divonne. Il est décédé le 25 août 1768 à Divonne.

Actes d'état civil
Naissance:
Le dixhuitieme janvier mille six cent quatrevingt quinze est né et le vingtroisiesme du mois a été baptisé en léglise de divonne en presence du soussigne jean michel fils d'honorable jean jacque quinat d'arbere et de lucrece goudard la femme duquel a été parain honnete jean michel goudard, et marraine jeanne antoine goudard sa soeur du dit lieu d'arbere.
Signé A.Regard jean goudard quinat Donchex curé de divonne

Mariage:
jean michel fils de jean jacque quinat de divonne et suzanne fille du Sr claude francois barberat du dit lieu ont recu la benediction nuptiale dans l'eglise du dit divonne ce vingtcinq juin mille sept cent quinze en presence du Sr claude francois et de joseph barberat et du Sr jean jacque quinat....
Parmi les ancêtres de Suzanne, on relève le nom de Dubouchet.

Décès:
jean michel quinat de la paroisse de divonne age d'environ trois vingt et six ans est mort de mort subite le vingt cinquieme jour du mois d'aout mille sept cent soixante huit et a ete enseveli le lendemain dans le cimetiers de divonne en presense de barthelemi quinat son fils qui a signe et de jean dubourg illettre.(AD1 - 2E 14303).

On n'a rien d'autre sur Jean Michel, pas de transaction chez notaire... On sait seulement qu’il était laboureur à Divonne.


11.3- Jeanne Antoina Quinat (Jean Jacques II, Jean Gaspard) est née le 8 octobre 1696 à Arbère. Elle est décédée le 3 février 1769 à Fontaine.
Jeanne a épousé Jean André Dubout, fils de Pierre Béguet Dubout et Jeanne Pernette Hugue, le 31 août 1729 à Divonne. Jean André est né le 19 mai 1700 à Divonne et décédé en 1769. D’une famille de papetier pendant plusieurs générations, lui-aussi syndic de Divonne, nous avons sa descendance jusqu’à nos jours.


11. 4- Anselmar Quinat (Jean Jacques II, Jean Gaspard) est née le 24 mars 1699 à Divonne. Elle est décédée vers 1731.
Sa naissance est enregistrée aux AD1 - 2E 14301
Anselmar a épousé Jean Marc Quinat le 25 avril 1730 à Divonne, né à Vesancy qui a épousé en deuxièmes noces Jeanne Estienna Regard de Vilard le 1 07 1732. Il vit ensuite à Vilard (maintenant un quartier de Divonne) et a une fille, Jeanne Françoise le 22 10 1736


11.5- Pierre Louis Quinat (Jean Jacques II, Jean Gaspard) est né le 2 novembre 1710 et décédé le 11 septembre 1780 à Divonne.
Sa naissance est enregistrée aux AD1-2E 14301. Son parrain est le Sieur Louïs Vachat Curial (officier qui rend la justice à l’intérieur d’une seigneurie) de Divonne.
Il a fait son apprentissage de lapidaire pendant un an en 1731 chez Jean Marc Dubourg, son apprentissage d'horloger en 1732 et 1733 chez Pierre Marc Vachat.
Le 11 mars 1733, il fait un testament en faveur de sa sœur et de ses neveux car il part pour les armées du roy, dans le régiment de Condé.

Le 11 mars 1733 Réf: 3E 30701 page 210
Testament de Pierre Louis Quinat
Au nom de Dieu amen. L'an mil sept cent trente trois et le onzième jour du mois de mars, après midy pardevant le notaire royal soubsigné et présents les témoins sous nommés a comparu en personne Pierre Louis fils de feu Jean Jacques Quinat manouvrier( ?) de Divonne, lequel étant en plaine santé de corps d'esprit et prêt à partir pour le service du roy dans le Régiment d'Infanterie de Condé, considérant la certitude de la mort et l'incertitude de l'heure d'icelle voulant la prévoir a touttes difficultés qui pourraient arriver dans son trendité( ?) après son décès, a ces causes il a fait son testament nuncupatif sord…de dernière volonté nuncupative quil a requis devoir ledit notaire rédigé à la forme suivante
Premièrement comme bon chrétien apostolique romain il a fait le signe de la sainte croix sur son corps le disant au nom du père du fils et du saint esprit ainsi soit il, recommandé son ame à dieu lui priant de lui pardonné ses péchés et recevoir sadite ame dans son saint paradis dès le moment qu'elle sera séparée de son corps qu'il sera inhumé la ou il décidera dans le cimetère
Item il donne et lègue à Louis Albert et Barthelemy Quinat ses deux nepveux enfants de Jean Michel Quinat son frère à scavoir les maison, granges, venouzes et les batiments jardins en toute appartenance que les dépendances avec une pièce de prè joignant ledit jardin appelé la Pralie telle qu'elle se comporte celui appartenant audit testateur situé audit Divonne le contigus conformément aux partages fait avec sondit frère, etc…
(rien de bien intéressant).

En 1780, il fait une donation entre vifs pour ses neveux Barthélemy et Etiennette, fille de Barthélemy. Il ne doit donc pas laisser de descendance:
Le 21 juillet 1780 Réf: 3E 31076 page 7
Donation entre vifs pour Pierre Louis Quinat , à Barthélémy et Etiennette Quinat (fille de Bart.) Il est décédé le 11 septembre probablement sans descendance.
Pierre Louis Q bourgeois demeurant à Divonne … donne à Barthelemy Q. laboureur son neveu… , et à Etiennette Q sa nièce, femme de Jean Dubourg, charpentier…, Scavoir audit Barthelemy sa maison d'habitation cour, jardin, et dépendances avec son pré dit la Pralie situé audessous de la maison ; et à ladite Etiennette Q sa grange et leurie et en fenil situés audessus de la rue publique , letout situé au village de Divonne , pour par les donataires en jouir dès ce jour, le donateur se réservant l'usufruit pendant sa vie, cette donation faite à sesdits neveux et nièces pour et en reconnaissance des services qu'ils lui ont rendus jusqu'à présent et qu'il espère de recevoir d'eux, de la preuve desquels il les dispense , les parties ayant estimé les maison, jardin, et pré et dépendances la somme de quinze cents livres , attendu le mauvais état de ces immeubles ; fait et lu audit Divonne dans la maison cidessus désignée…

Il fait enfin un dernier testament et meurt le 11 septembre de la même année:
Le 8 septembre 1780 Réf : 3E 31073 page 9
Testament de PLQ en faveur de Barthelemy Quinat
Il lègue : Six livres aux quarante pauvres de la paroisse
Cinq livres au curé de la paroisse pour dix messes basses de Requiem
A Jeanne Dubout, sa nièce, épouse de Jean Muset, 200 livres qui lui seront payées une année après son décès
A Joseph et jean Dubout ses neveux sa pièce d'hutins telle qu'elle se comporte, à la charge de payer les deux cents livres leguées à la Jeanne Dubout femme Muset et de payer ce qu'il doit à Sr Jean Louis Caprony fabriquant papetier à Divonne.
Et en tout ses autres biens, meubles, immeubles, droits, noms, raisons, titres , actions dont il n'a pas disposé, il a institué son héritier universel Barthelemy son neveu, casant et révoquant tous autres testaments, codicille et donation à cause de mort antérieur au présent…


11.6 Jean Loüys Quinat (Jean Jacques II, Jean Gaspard) est né le 19 janvier 1708 et décédé le 8 août 1710 à Divonne.
Un autre Jean-Louis né à la même époque se marie à Grilly le 21 novembre 1729 avec Jeanne Françoise Poncet. C'est la première mention d'un Quinat à Grilly situé très près d'Arbère.

11.7- Anthoine Pin (ascendance Valat, premier du nom) est né en 1668. Il était Notaire royal à Pérouges.

11.8- Pierre Guyot est né le 25 janvier 1700 à Troyes. Il est décédé le 11 avril 1754 à Troyes. Pierre a épousé Marie-Anne Collet le 22 janvier 1725 à Troyes.

Selon Jacques De Pierrefeu, les Guyot descendraient de :
" Honorable Homme Philippe GUYOT, Maitre-Tisserand à Troyes, sachant signer son nom, décédé à Troyes le Ier Décembre I688,inhumé paroisse St-Rémy, le 2 décembre I688, marié (en dehors de Troyes) à Elisabeth Boivin née à Troyes, baptisée Paroisse St.-Jean le 5 juillet 1624 décédée à Troyes et inhumée Paroisse St-Rémy, le 29 Septembre I693 Fille de Nicolas Boivin, et de Françoise Torna," "Philippe Guyot n'est certainement pas né à Troyes, car les Tables ne donnent pas son baptême. Comme j'avais trouvé précédemment des Guyot à Saint-Bon (Marne), il se pourrait qu'il en fut issu. Vos ancêtres ont, de père en fils, exercé la profession Maitre-Tisserand, qui, à Troyes, indiquait une certaine situation. D'ailleurs, Philippe Guyot sait signer son nom, ce qui, à cette époque, était un critérium de situation sociale.
Ce qui m'avait particulièrement intéressé, c'est que, votre Mère comme moi, descendant par les Ternaux, Malot, Tronson des Le Rouge de Troyes, votre Père et votre mère eussent un auteur commun à Troyes (x)

(x) Cette supposition parait confirmée par la lettre adressée de Thionville, le 27 avri 1791, par madame René de Quérangal née Marie-Louise Ternaux, à son frère, Guillaume-Louis Ternaux :" J'ai trouvé mon mari et la maison Guyot fort bien portante. Nous n'avons conservé Nicolas que le jour de Pâques... " qui prouve l'intimité des deux familles, bien avant que, en juillet 1864, Paul Guyot n'épouse Julie Gallocher de Lagalisserie, arrière petite-fille de Guillaume-Louis Ternaux, et de René de Quérangal.

(Extrait d'une lettre de Jacques de Pierrefeu à Joseph Guyot, du 12 octobre 1928)

11.9- Jehan Auffray (ascendance Guyot) est né en 1700. Il est décédé le 3 mai 1785. Jehan a épousé Anne Boisseau en 1723.
Il était tanneur, Ecuyer, Marguillier de Saint Médard-Ecuyer, Conseil du Roi.
Il a eu 13 enfants dont deux prêtres (Arpajon et Jaury) et une religieuse.

11.10- Philippe Claude Mesnager (ascendance Guyot, premier du nom) est né en 1703. Il est décédé en 1763. Philippe a épousé Marie Jeanne Théodore Benoist.
Il était avocat au Parlement, Procureur du Roi à Chateaulandron.

11.11- Charles Louis Ternaux (ascendance Guyot) est né le 22 décembre 1738 à Sedan. Il est décédé le 1 novembre 1814 à Saint Ouen. Charles a épousé Marguerite Malot le 4 août 1761 à Reims.
Il était manufacturier de draps

11.12- Pierre Joseph de Quérangal (ascendance Guyot, premier du nom) est né le 11 février 1711 à Chatelaudren. Il est décédé en 1788 à St Brieuc. Pierre a épousé Jeanne Julienne Revel, Dame du Tertre le 26 avril 1742 à Lamballe.
Seigneur de la Hautière , Conseiller du Roi-Alloué puis Sénéchal de St Brieuc.
Président des traites, Sénéchal des régulaires, Subdélégué de l'Intendance, Commissaire général des Etats de Bretagne

 


Douzième génération



12.1- Barthélemy Quinat (Jean Michel, Jean Jacques II) est né le 27 décembre 1724 à Divonne.
Son acte de naissance est aux archives de Divonne:
Barthelemy fils de Jean Michel Quinat de Divonne et de Suzanne Barberat sa femme est ne le vingt sept Xbre mille sept cent vint quatre et le meme jour a été baptisé en l'Eglise de Divonne en présence dudit Quinat et de Jean Jaques Brazier habitant audit Divonne dont a été parrain le Sr Barthelemy Barberat et marraine Pernette Gindre de Divonne.

Il est dit maître cordonnier sur plusieurs actes, puis cultivateur en fin de vie.
Il est le dernier artisan des Quinat de la branche de Divonne.
Barthélemy a épousé Marie Angelot le 9 mars 1748 à Divonne. Elle est née en 1728 et décédée le 14 avril 1790 à Divonne. Son acte de décès est intéressant car on y voit cohabiter les noms de Quinat et de Quinaz. Il semble que les deux écritures ont cohabité entre 1790 et 1886.
L'an mille sept cens quatre vingt et dix, le quatorze avril, est morte munie de tous ses sacrements, est morte agée d'environ soixante deux ans Marie Angeloz veuve de Barthelemy Quinaz et le lendemain a été inhumée en présence de Jacque et de Pierre ses fils qui ont signé. Pierre quinat jacques quinat

Il a hérité de son père et de son oncle Jean Louis et devait donc avoir réuni tous les biens de son grand-père. Après le legs de Jean Louis, il s’empresse de vendre l’une de ses deux maisons.
En 1782, il fait son testament et un codicille :

Testament de Barthelemy le 21 aoust 1782 (Réf :3E 31073 page 57)
Il lègue :
Six livres aux pauvres de Divonne
Six livres au curé pour dire des messes pour le repos de son âme
A sa femme Marie Angelot la pension annuelle et viagère de cinquante livres et deux setiers de vin, le tout payable à Noël, son lit garni de ses rideaux, cuete, garde paille, coisin, deux draps et une couverture avec un tapis. Plus son logement dans la maison et en cas d’incompatibilité avec les héritiers, lui laisse la liberté de se faire établir une chambre à feu dans sa maison ; lui lègue de plus le fil filé qui se trouvera dans la maison à son décès, finalement son garderobbe bois noyer fermant à deux portes avec les linges les nippes servant à sa personne
Lègue à Jeanne Quinat sa fille son garderobbe fermant à quatre portes, et à Louise son autre fille les rideaux de lit provenant de Pierre Louis Quinat son oncle
Lègue auxdites Jeanne et Louise ses filles et à Etiennette son autre fille ainé la légitime de droit dans son Hoirie, et les institue les unes et les autres ses héritières particuliers en ses légats.
Et en tous ses autres biens, meubles, immeubles, droits, noms, raisons, titres, actions et prétentions quelconques, le testateur a institué ses héritiers universels Jacques et Pierre Quinat ses deux fils par parts égales à la charge d’exécuter son testament . Et au cas que ledit Jacques actuellement au service du roy en Amérique fut mort, ce que le testateur ignore, en ce cas le testateur institue ledit Pierre en son seul héritier universel. Le testateur révoquant tous autres testaments etc… dicté et lu au testateur dans le poële de sa maison…

Le 25 aout 1782 Réf :3E 31073 page 60 Codicille de Barthelemy Quinat
Après les préambules classiques :
Premièrement ledit Quinat reconnaît que Jeanne Marie Angelot sa femme lui a apporté lors de son mariage demy dousaine d’assiettes d’étain, une poele jaune et un chauffelit Plus deux marmittes des médiocres, avec demy douzaine de cuillères d’étain qu’il veut qu’elle puisse prélever dans ses meubles après son décès, bien entendu que les deux setiers de vin qu’il a légué à sa dite femme par son testament seront du vin provenant de ses hutins.
Par ce même codicille ledit Quinat lègue à Jeanne et à Louise Quinat ses deux filles cadette à chacune deux draps de lits tels qu’ils sont à son mariage, et leur lègue de plus l’habitation dans sa maison avec ses héritiers en cas d’incompatibilité avec ses dits héritiers, la chambre que ses héritiers seront tenus d’établir pour ladite Marie Angelot sa femme ainsi qu’il est désigné dans sondit testament laquelle chambre sesdits héritiers seront tenus d’entretenir à leurs frais, ce legat faite aux dites Quinat ses filles tant qu’elles seront filles , soit jusqu’à leur établissement,… (formules classiques de conclusion).
Ledit Quinat n’a pu signer à cause d’un grand tremblement des mains.

Barthelemy est mort trois jours après cette rédaction.

12.2- Pierre Guyot est né le 15 février 1744 à Troyes. Il est décédé le 4 juin 1810 à Troyes.
Fabricant de Toiles, il épouse, en premières noces, le 14 juillet 1766 Edmée Doué dont il aura trois enfants.
En 1794 (il a alors 50 ans), il habite rue des Deux Paroisses à Troyes et est témoin, à la Mairie de Troyes, de la naissance de son petit-fils Pierre Martin Guyot (né le 21 brumaire, An III, soit le 11 novembre 1794). L'autre témoin est Marie Jacquin, épouse de Jean Tréton, amidonneur, demeurant à Troyes, rue du Moulinet, âgée alors de 46 ans, Marîe-Jacquin-Tréton devait être, soit la grand'mère de Pierre-Martin Guyot (dont la mère, Marie-Agnès, née Tréton avait alors 19 ans), soit sa grand'tante.
En Décembre 1803, (il a alors 59 ans), il épouse en 2 èmes noces Anne Tripon (Contrat de Mariage reçu le 27 frimaire, An XII, par Maîtres Etienne et Lucy, notaires à Troyes)

Acte de Mariage(en 2èmes noces) de Pierre GUYOT et de Marie-Anne Tripon :
Aujourd'hui, vingt huitième de Frimaire, l'An Douze de la République Française, heure de neuf avant midi, en l'Hôtel Commun de la Ville de Troyes,
Par devant moi.,Louis-Joseph Bourgoin,Maire de la dite Ville faisant fonctions d'officier Civil,en vertu de l'article treize de la Loi du Vingt-huit Pluviôse, An Huit,
Sont comparus pour contracter mariage Pierre GUIOT, fabriquant de toile, fils majeur, né à Troyes, ci-devant Paroisse Saint-Aventin, le seize février mil-sept-cent-quarante-quatre, demeurant à Troyes,Rue des Deux-Paroisses, septième section, veuf de Edmée Doué, décédée en cette Commune, le vingt-deux Messidor dernier (x), fils légitime de feu Pierre Guiot,fabriquant de toile, et de défunte Marie-Anne Cottet, ses père et mère, d'une part. Et Marie-Anne Tripon, fille majeure,née à Troyes,ci-devant paroisse St-Nizier, le dix-sept juin Mil-sept-cent-trente-trois,demeurant à Troyes, rue de Nerveaux, huitième section, veuve de Pierre Guillaume tisserand, décédé en cette Commune le vingt-trois frimaire, l'An Cinq de la République Française, fille légitime de feu Edme Tripon, manœuvrier, et de défunte Anne Girord,ses père et mère, d'autre part.
Lesquels futurs conjoints étaient accompagnés de Nicolas GUYOT, fabriquant de toile, agé de trente-cinq ans, demeurant à Troyes,Grande Rue de la Liberté, sixième section, fils du futur conjoint de Nicolas BERTRAND, propriétaire, agé de soixante-dix-sept ans, demeurant à Troyes, rue du Nom de Jésus, sixième section, beau-frère du futur conjoint, de Jacques Tisserand, fabriquant de toile, agé de cinquante deux ans, demeurant à Troyes, rue de Nerveaux, huitième section, et de Nicolas Begat, fabriquant de toile, agé de vingt-quatre ans, demeurant même rue et section tous deux neveux de la future conjointe. Tous quatre témoins des dits futurs Conjoints.


12.3- François Augustin Auffray (ascendance Guyot) est né en 1745. Il est décédé en 1829. François a épousé Catherine Geneviève Rolland en 1770.
Il était négociant en laine, cadet de12 frères et sœurs. Il a eu six enfants


12.4- Martin Gallocher de la Galisserie( ascendance Guyot, premier du nom) est né le 5 janvier 1736 à Fontainebleau. Il est décédé le 9 octobre 1814 à Paris. Martin a épousé Louise-Claude Logette.
Fusillier au 78 ème Régiment, en garnison à Bellisle en Mer, le 1er octobre 1756
Nommé le 12 Janvier 1758 Lieutenant dans le Bataillon de Milice de Laon, il fait, en cette qualité, la Campagne de guerre de 1758; en communication à Wesel, sur le Bas-Rhin pendant le blocus. S'est trouvé à l'affaire du Pont de Mer aux ordres de M. de Chevers.
Le 6 Août 1759, il est fait Lieutenant de Grenadiers Royaux, et participe en cette qualité, à la Campagne de guerre de 1759.
S'est trouvé à la bataille de Tondenhausen près de Minieu (?), aux ordres de M. de Contadès.
Le 3 avril 1760, il est nommé Capitaine en pied, dans le Bataillon de Milice de Laon.
Avec le dit Bataillon, attaché au Corps de l'Artillerie de l'Armée, il participe aux Campagnes de guerre de 1760, 176I et 1762. Au cours de ces trois campagnes, il est souvent trouvé aux batteries, aux ordres des Généraux Pelletier, Dinvilliers et Saint-Auban.
Le 6 Mars 1770, il quitte (en temps de paix) le Bataillon de Milice de Laon, pour prendre un Service plus actif dans la Maréchaussée, où il entre, comme Brigadier à Beaumont en Gâtinois. Obtient, un Brevet d'Expert (officier qui commandait en l'absence du capitaine et du lieutenant, et était exempt de service ordinaire) le 24 Août 1770. Nommé Sous-Lieutenant de Maréchaussée, à la résidence de Sens, le 1er juillet 1778.
Chevalier de l'Ordre Royal & Militaire de Saint-Louis, le 2 Janvier 1783, il est reçu dans le dit Ordre le 24 Janvier 1783 par le Baron d'Espagnac, Gouverneur de 1'Hôtel des Invalides, en vertu des Lettres du Roi du 15 janvier 1783.
Il obtient, le 3 Février 1788, ses "Lettres d'Approbation. de Services"' (délivrées en application de l'Edit Royal de Novembre I750, portant création d'une Noblesse Militaire, et de la Déclaration du 22 janvier 1752).
Député de Seine & Marne, district de Nemours, à la Fédération, le I4 juillet I790.

Lettre d'Approbation de Services de Martin Gallocher de Lagalisserie :
LOUIS par la grâce de Dieu ROY de FRANCE et de NAVARRE à tous ceux qui ces présentes lettres verront, SALUT.
Le S. Martin Gallocher de La Galisserie, entré à notre Service en qualité de Lieutenant dans le Bataillon de Milice de Laon le Douze janvier Mil sept cent cinquante huit, fait lieutenant de Grenadiers Royaux le six août Mil sept cent cinquante neuf, nommé Capitaine dans le Bataillon de Milice de Laon le trois avril Mil sept cent soixante, passé Brigadier de Maréchaussée à Beaumont en Gâtinois le six Mars Mil sept cent soixante dix, auquel nous avons accordé un Brevet d'Exempt le vingt quatre aoust suivant. Fait Sous-Lieutenant de Maréchaussée à la résidence de Sens le premier juillet mil sept cent soixante dixhuit, nommé Chevalier de notre Ordre militaire de Saint-Louis le deux janvier mil sept cent quatre-vingt trois et reçu Chevalier de l'ordre en vertu de nos Lettres du quinze du même mois et an,
Nous ayant fait représenter que depuis le dit jour Douze janvier Mil sept cent cinquante huit il n'a pas discontinué d'être à notre Service et que se trouvant dans le cas de l'article quatre de notre Edit du mois de Novembre Mil sept cent cinquante, portant création d'une noblesse militaire il espère que nous voudrons bien lui accorder nos lettres d'Approbation de Services, conformément à l'article trois de notre déclaration du Vingt-deux janvier Mil sept cent cinquante deux.
A quoi ayant égard, mettant en considération les Services que le S. Martin Gallocher de La Galisserie nous a rendus, nous lui avons accordé nos présentes Lettres d'approbation de Service, que nous avons fait expédier pour lui servir et aux siens dans toutes occasions, de témoignage authentique et honorable du contentement que nous avons reçu de la fidélité et de la durée de ses services.
En foi de quoi. nous avons fait mettre le Scel à ces présentes.
Donné à Versailles, le troisième jour de Février, l'an de grâce Mil sept cent quatre-vingt huit, et de notre règne le quatorzième.
LOUIS Par le Roy


12.5- Pierre Mesnager (ascendance Guyot), septième enfant de Philippe Claude Mesnager, est né en 1746. Il est décédé en 1795. Pierre a épousé Delphine Bertrand en 1770.
Il était receveur au district de Nemours

12.6- Baron Guillaume Louis Ternaux (ascendance Guyot) est né le 7 octobre 1763 à Sedan. Il est décédé en 1833. Guillaume a épousé Françoise Lecomte.
Fils aîné de Charles-Louis Ternaux, fabricant de draps à Sedan. et de Marguerite Malot. Après de rapides études au Collège de Toul, il entre, dés l'âge de 14 ans dans l'affaire de son père (en 1777). Deux ans plus tard sa mère meurt. Privé de sa femme, qui avait une grande influence sur la marche de la maison de Commerce, et chargé de sept enfants, Charles-Louis Ternaux (père) prit le parti de laisser l'entière direction de sa fabrique à ses deux fils aînés, Guillaume-Louis, et Nicolas malgré leur jeune âge. Un inventaire fut fait. La fabrique n'avait alors que 8 métiers. Les deux frères développèrent sensiblement l'affaire, qui, à la majorité de Guillaume-Louis (1784) comptait 150 métiers. Un inventaire-partage fut alors fait et les deux frères devinrent seuls propriétaires de la Maison.
Devenu très rapidement l'un des plus habiles fabricants de drap de Sedan, il épouse Françoise Lecomte, fille d'un ancien Juge-Consul de Reims. En 1791, il est membre de la municipalité de Sedan.
En 1793, il contribue, par un discours énergique à faire arrêter les Commissaires de la Convention, venus pour arrêter Lafayette, et est mis Hors-la-Loi par le Comité révolutionnaire.
Son père, qui avait établi une maison de Draperie en gros à Paris, réussit à le faire avertir qu'on allait l'arrêter, ainsi que toute la municipalité de Sedan. Il en informe ses collègues, et les conjure de fuir avec lui à l'étranger. Il n'est pas entendu et part seul pour la Suisse. Peu après, les 14 autres membres de la municipalité Sedanaise seront arrêtés et guillotinés.
Rentré en France après la chute de Robespierre, il se consacre au développement de sa Manufacture et lui donne une ampleur exceptionnelle. Il arrivera, en 1825, point culminant de sa carrière, à gérer 25 usines, réparties en Belgique, Ardennes, Champagne et Normandie et de nombreux comptoirs de vente en France (Ensival, Sedan, Reims, Louviers, Paris, Bayonne, Bordeaux, Le Havre, Rouen, Bayeux) et à l'Etranger (Lisbonne, Cadix, Gènes. Livourne, Naples, St-Petersbourg).
Parti de 72 francs 15 sols, sa fortune atteindra 50 millions de francs.
Le 4 Juin 1810, il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur. Colonel de la 3ème Légion de la Garde nationale de Paris, il commande à la barrière St-Denis les 29 et 30 mars 1814. Le 26 Juillet 1814, il est décoré de l'Ordre du Lys, et Louis XVIII le nomme membre du Conseil Général de la Seine.
Au retour de Napoléon, le 20 Mars 1815, il se retire dans ses Manufactures de Belgique.
Rentré en France après les Cent-Jours, il est nommé par le Roi, Officier de la Légion d'Honneur le 16 Janvier 1816. Le 4 mai 1816, par ordonnance du 20 Juin 1816, Louis XVIII lui décerne des Lettres de Noblesse
En octobre 1818, il se présente à la Députation, et est élu Député de la Seine, battant Benjamin Constant.
En 1819, pour assurer son approvisionnement en matières premières, il fait venir des Indes un troupeau de chèvres du Tibet, de la race dont on tirait le duvet servant à la fabrication des Cachemires des Indes, et réussit à les acclimater en France. A la Cour, il est surnommé le « Prince des Mérinos », puis, par les ultras « Catilina Mérinos ».
Fait Baron, par Ordonnance du Roi du 26 Décembre 1819, il abandonnera solennellement ce titre en 1821, à la suite de l'acceptation par le Gouvernement, de la demande de Lettres de Relief déposée par un Sieur Charrin, dont les parents et arrière parents avaient dérogé à la Noblesse en faisant du Commerce. Malgré les rappels de la Chancellerie, il ne retirera jamais les Lettres-Patientes correspondantes. L'Ordonnance du 26/12/1819 a donc été frappée de péremption et déclarée éteinte, conformément à l'Ordonnance du 15 Octobre 1820, donnant un délai de six mois aux retardataires pour régulariser leur situation.
En 1825, il obtient du Roi des Pays-Bas sa nomination de Chevalier de l'Ordre du Lion de Belgique.
Entre-temps, il avait passé (en 1816 ?) un accord avec son frère Nicolas pour racheter à ce dernier la part qu'il possédait dans l'affaire. Ce rachat affaiblit sensiblement la trésorerie commerciale, lorsque survint la crise de 1830. Il commit alors l'erreur de ne pas voir le danger de la surproduction. Il continua à fabriquer alors que la mévente commençait à sévir et que le marché se trouvait saturé. Il s'aperçut trop tard du danger qu'occasionnait l'encombrement de ses magasins. Malgré ses efforts et les privations qu'il s'imposât, il ne réussit pas à rétablir la situation. Le 4 Avril 1833, il meurt en son Château de St-Ouen (le petit Château, vers St-Denis, qui avait appartenu en 1750 au Prince de Soubise puis à Necker avant d'appartenir au Baron Ternaux - A ne pas confondre avec le Grand Château, où le 2 mai 1814, Louis XVIII signa la Déclaration de St-Ouen -la Chartre, et qui fut donné, en 1820 par le Roi à Mme du Cayla, née Talon)
Sa fortune, née avec lui, a disparu avec lui, et de ses deux fils, Edouard renonça à la succession. L'aîné, Jean-Charles-Louis, l'accepta et n'eut pas trop de tout l'actif pour régler le passif.
Ami de Lafayette, de J-B. Say, protecteur d'Auguste Comte, dont il appréciait la philosophie sociale, le Baron Ternaux a joui d'une notoriété non seulement en tant que l'un des premiers grands industriels du 19 ème siècle, inventeur des "schalls Ternaux", mais également en tant que promoteur d'une philosophie sociale plus humaine.
Au Temple de l'Humanité" de Rio-de-Janeiro, il existait une " Salle Ternaux ", et son effigie est reproduite sur un bas-relief du Monument Commémoratif de la Proclamation de la République Brésilienne dont la devise « Ordre et Progrès » est d'Auguste Comte.

12.7- Toussaint de Quérangal de Villeguries (ascendance Guyot) est né le 28 janvier 1753 à Saint Brieuc. Il est décédé en 1823. Toussaint a épousé Marie-Louise Ternaux en 1789.
Seigneur de Villeguries.
Receveur des Traites à Reims en 1789, Receveur des Douanes à Dunkerque puis à Bordeaux où il fait l'objet de Vérification de comptabilité, qui se termine en son honneur:
Rapport au sujet de la Vérification de la Comptabilité de la Recette des Douanes de Bordeaux, Administration des Douanes Paris le 9 Avril 1817 Comptabilité et Suite des Caisses

Monsieur le Comte,
Vous m'avez fait l'honneur de me communiquer le 23 janvier dernier, le Procès-verbal de la vérification de Mr Quérangal par agir Rielle, Inspecteur Général des Finances, et le rapport qui vous en a été fait. Comme il m'a paru que cet Inspecteur Général avait procédé à l'examen, dont il s'est occupé pendant quatre mois, sans opérer contradictoirement avec le Receveur, sans lui demander successivement ce qu'il avait à opposer aux torts et aux abus qu'il croyait trouver dans sa gestion, et qu'il n'aurait pas été juste de prononcer sans l'entendre, j'ai du lui demander de produire ses moyens de justifications. et en chargeant le Directeur de Bordeaux de me les adresser, je l'ai invité à faire connaître son opinion, ainsi que celle de l'Inspecteur Principal, qui ayant suivi constamment toutes les opérations de Mr Quérangal était plus à portée que tout autre de les apprécier.Ces pièces étant parvenues, elles ont été analysées ainsi que le Procés-Verbal de Mr Rielle, dans un rapport fait au Conseil d'Administration et que j'ai 1'honneur d'adresser à Votre Excellence. Ce Conseil a reconnu dans son avis que les plaintes portées contre Mr Querangal se réduisaient à deux points :
- Retards des Versements,
- Prorogation d'effets de Crédit au delà du terme fixé
Il a pensé sur le premier point, que ce Receveur s'était pleinement justifié, qu'il avait d'après les règles ordinaires de la Comptabilité, tandis qu'il devait l'être d'après le mode suivi à Bordeaux pour le recouvrement des droits de Douane, les ordres qu'il avait reçus de conserver des fonds pour un service extérieur très important, et la nature même de ces réserves qu'on ne pouvait supposer avoir donné ouverture à aucun bénéfice.
Quant au second point, il a jugé que si Mr Quérangal s'était écarté dans certains cas de ce qui est prescrit sur les crédits, les circonstances seules avaient du l'y déterminer qu'il était réellement impossible qu'il recouvrir aux époques fixées la totalité des droits énormes imposés alors sur les denrées coloniales ; que les facilités qu'il a cru devoir accorder n'ont pas été moins avantageuses au Trésor qu 'au commerce, et que, loin de l'en blâmer, on ne peut qu'applaudir à une conduite aussi prudente, qui, en ménageant tous les intérêts, a donné, d'un coté les moyens de payer, et de l'autre de réaliser sans perte quelconque une masse d'effets de crédits montant à près de 40 millions. Son avis est donc que Mr Quérangal ne mérite point les reproches qui lui ont été faits, et qu'il n'y a pas lieu d'exiger de lui les intérêts qu'on a cru qu'il devrait payer pour les retards de versements, à défaut d'avoir pu déterminer ceux dont on aurait prétendu le rendre responsable à cause des prolongations de crédits, si on eut pu fournir des preuves décisives de ces prorogations.
J'ai partagé entièrement cet avis, et je citerai à l'appui un fait généralement connu à Bordeaux, c'est que tout le numéraire circulant dans le Commerce de cette Place n'excède jamais deux millions. Or, si le Receveur eut voulu contraindre par les voies juridiques les négociants à payer des sommes qui, à la même échéance, atteignaient, surpassaient même quelquefois cette quantité d'espèces en circulation, comment eut-il été possible d'y satisfaire ? N'aurait-il pas paralysé sur le champ toutes les opérations sur la Place ?
Il faut ajouter à toutes les considérations présentées dans le Rapport que j'ai l'honneur de vous soumettre la justice que rend la Chambre de Commerce de Bordeaux à la délicatesse et au désintéressement de Mr Quérangal dans ses rapports avec les négociants depuis le commencement de sa gestion jusqu'à l'instant actuel. Ces témoignages honorables sont consignés non seulement dans la lettre qu'elle a écrite à ce Receveur le 4 mars dernier mais encore dans celle qu'elle m'adressa le 15 Juillet 1816.J'en joins ici des copies. Je ne doute pas que Votre Excellence après avoir pris lecture de toutes ces pièces ne juge, comme l'Administration, que sa conduite a été sans reproche, et qu'il n'y a pas lieu a exercer les reprises auxquelles on voudrait l'assujettir, et moins encore à lui retirer un emploi pour lequel aucun employé de l'Administration n'offre de garanties plus satisfaisantes en tout genre.
Je prie Votre Excellence d'agréer l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le Conseiller d'Etat, Directeur Général des Douanes
A Son Excellence le Ministre des Finances.

Billet de Mr de la Vigerie relatif à la décision prise par le Ministre des Finances suite à la Vérification de la Comptabilité de la Recette des Douanes de Bordeaux
M.De La Vigerie s'empresse d'informer Monsieur Ternaux de l'heureuse issue de l'affaire de M. son beau-frère. Une décision du M.(inistre) des F.(inances) du 29 novembre porte que :
"M.Quérangal ne pourra être recherché relativement aux reprises qu'il y aurait lieu d'exercer contre lui en raison des irrégularités signalées dans les opérations par les Inspecteurs Généraux des Finances chargés de les vérifier." M.De La Vigerie prend une part bien sincère à la satisfaction que Monsieur Ternaux et sa famille doivent éprouver.
Le 2 Décembre 1817

Treizième génération


13.1- Etiennette Quinat (Barthélemy, Jean Michel) est née le 7 avril 1749 à Divonne.

Etiennette était tailleuse et François Durant cordonnier suivant l’acte de leur mariage.
Son frère Jacques y a été témoin.


13.2- Jacques (ou Jean Jacques) Quinat (Barthélemy, Jean Michel) est né le 22 mars 1753 à Divonne.

En 1782, il est au service du roy en Amérique, puis en "semestre", c'est à dire en congé de six mois, en janvier 1784: il a donc fait parti des troupes envoyées en Amérique en 1880 et 1881, qui ont fortement contribué à la reconnaissance de l'indépendance des Etats Unis par l'Angleterre le 3 février 1883. Après ce congé, il a du être démobilisé puisque les troupes françaises s'étaient retirées d'Amérique : en novembre de la même année, il se marie et s'établit à Grilly comme laboureur, probablement sur les terres de sa femme. Il reste en bonnes relations avec la famille de son frère Pierre puisqu'il est témoin au mariage de son neveu François en 1825.


13.3- Pierre Quinat (Barthélemy, Jean Michel) est né le 13 février 1755 et décédé le 1 juin 1833 à Divonne.
Dans l'acte de naissance de son fils Jean-Jacques, il est qualifié de "laboureur", demeurant à Divonne, canton de Gex. A sa mort il est qualifié de propriétaire cultivateur ( en 1784 il est très provisoirement cordonnier comme son père).
Acte de Naissance:
Pierre fils légitime de barthelemy quinat maitre cordonnier de Divonne et de jeanne marie angelot né a ete baptisé le treize fevrier mille sept cent cinquante cinq son parrain a ete pierre meunier maitre cordonnier habitant de divonne et maraine suzanne mery

Pierre a épousé Marie Poncet, fille de Jean Pierre Poncet et Charlotte Patre, le 30 avril 1782 à Grilly. Marie est née à Grilly. Parmi les ancêtres de Marie, on relève les noms de Patre, Sage, Deschamps et Vuitenod. Elle est décédée le 7 juillet 1802, alors que son dernier fils Jean Jacques n’avait que 5 ans. Son décès a été déclaré par son beau-frère Jacques Quinat et son frère Etienne comme demeurant à Grilly( pas de nouvelles de Pierre !). Elle y est dite femme de Pierre Quinat, survivant: Pierre et Marie devaient donc probablement vivre séparément.

Documents relevés dans les registres de notaires

Règlement légitime entre Jacques et Pierre Quinat et leurs sœurs enfants de Barthelemy Quinat le 14 janvier 1784 Réf: 3E 31076 page 354
Sont comparus Jacques et Pierre Quinat… ledit Jacques soldat dans le Régiment Royal deux ponts actuellement en semestre et ledit Pierre cordonnier à Divonne d’une part,
Etiennette Quinat veuve de Jean Dubout charpentier, Louise et Jeanne Quinat toutes trois sœurs des dits Quinatet demeurant audit Divonne d’autre part
Lesquels Quinat frères et sœurs disent que ledit Barthelemy Quinat leur père , par son testament reçu pa moy notaire le vingt et un aoust 1782 duement controllé, avait institué ses héritiers universels lesdits Jacques et Pierr Quinat, et avoir lègué à titre d’institution la légitime de droit auxdites Etiennette Louise et Jeanne la légitime de droit dans son hoirie. Ces derniers voulant jouir de leurs droits en ont demandé la délivrance à leurs frères . En conséquence lesdites Etiennette, Louise et Jeanne( un couplet du fait qu’elle est encore mineure), ont par ces prèsentes sous les renonciations au bénéfice de droit cédé et transporté tous les droits, actions et prétentions qu’elles peuvent avoir dans la succession de leur dit père, sous les réserves cy après , aux dits frères Jacques et Pierre icy présents et acceptant pour par lui en jouir et disposer dès ce jour comme bon leur semblera à la charge pour eux de les relever et apporter quittes de toutes les dettes dues sur la dite succession, cette cession faite pour et moyennant le prix et somme de sept cent cinquante livres , de quoi il revint à chacune d’elles la somme de deux cents cinquante livres (… payables dans les quatre ans avec intérets au cinq pour cent) à obligation de tous leurs biens et par privilège des fonds cédés , se réservant les dites sœurs Quinat les légats à elles faites en logement et meubles , fait à Divonne etc…Tous signent sauf Louise qui ne sait le faire.

Transaction sur procès entre Pierre Quinat et Jeanne Quinat sa sœur femme de Pierre Rougier le 24 Nivôse An VII de la République, soit le13 janvier 1799 Réf: 3E 31080 page 40
Pierre n’ayant pas voulu payer à sa sœur Jeanne, l’argent qui lui revenait (apparemment Jacques l’avait payé), il y a eu procès et ils ont transigé ainsi : elle reçoit la somme de 120 Francs sans préjudice de la somme de deux cent cinquante livres qui lui était due.

Quittance par Jeanne Quinat à Pierre Quinat son père le 2 janvier 1816 Réf : 3E 31086 page 101.
Jeanne épouse d’Abram Samuel Golay reconnaît avoir reçu de son père la somme de deux cent cinquante francs en règlement de la succession de sa mère Marie Poncet et de son frère Jean décédé le 7 sept 1807. Cette succession comprenait la somme de 550 livres suivant la reconnaissance que Pierre fit à Marie le treize thermidor an IV (elle est morte six ans après), et celle de 697 livres tournois reconnue par l’acte de vente faite par Jacques Quinat frère, sous écriture privée le six février 1787.


Le 30 12 1826 Réf: 3E 31093 page 166
Testament de Pierre Quinat en faveur de tous ses enfants, mais en favorisant trois d’entre eux, Jacques, Jean-Louis et Jeanne Louise.
L’an mille huit cent vingt six et le trente de décembre après midi, pardevant Claude Marie Girod notaire royal soussigné, de résidence à Divonne, canton et arrondissement de Gex, département de l’ain et en présence des témoins ci-après désignés ;
est comparu Sr Pierre Quinat, propriétaire cultivateur demeurant à Divonne ;
lequel étant indisposé de corps( il mourra sept ans après, à 78 ans) néanmoins sain de ses sens, esprit, mémoire et entendement ainsi qu’il est apparu à nous notaire et témoins bas-nommés, a fait et dicté à moi dit notaire ses dispositions de dernière volonté que j’ai resité de ma main dans la forme qui suit :
Je donne et lègue dit le testateur, le quart de tous mes biens meubles et immeubles que je laisserai au jour de mon décès en préciput et hors part à Jacques, Jean-Louis et si Jeanne- Louise Quinat trois de mes enfants, domiciliés ledit Jacques à Nantua et les dits Jean-Louis et Jeanne-Louise à Divonne, à prendre ce quart où il leur fera plaisir avant tous partages ;
J’institué et nommé a dit le testateur pour mes héritiers universels , les dits Jacques, Jean-Louis, Jeanne-Louise, Pierre-Louis et Jeanne Quinat mes cinq enfants nés de mon mariage avec défunte Marie Poncet ma femme, auquels je veux et entends que la généralité de tous mes autres biens, meubles, immeubles, droits no.. accédent et actions pensant pour égale part et portion après mon décès, moins après toutefois généré le quart que j’ai lègué en préciput aux dits Jacques, Jean-Louis et Jeanne Louise Quinat aura été par eux prélevé avant d’enter partage ainsi que je l’ai expliqué ci-dessus.
Telles sont mes dernières volontés que je veux et entend soient exécutées après ma mort, à cet effet je révoque et annule tous autres testaments et dispositions de dernières volonté précédentes à celles ci-dessus.
Ce testament ainsi fait a été lu par moi dit notaire en présence des témoins ci-après, audit testateur qui a percévéré(sic) dans tout son contenu et a été fait et passé à Divonne dans la maison du testateur dans la chambre d’été, le poële au rez de chaussée prenant point l’orient en présence des sieurs Guillaume Guichou propriétaire, Pierre Dubout …, Pierre Recordon cultivateur et de Gilbert Mornaud tailleur de pierre, tous quatre témoins requis domiciliés à Divonne qui ont signé avec le testateur et le dit notaire après lecture quite du tout.

Le 14 janvier 1830 on commence à soupçonner qu’il a des soucis d’argent, car il vend une terre pour la somme de mille Francs ; il emprunte ensuite 430 francs en 1831 à un divonnais, puis 695 Francs à son fils Jean Jacques « employée à payer les réparations et aux besoins et affaires du dit débitant ». Prêt de trois ans au taux de trois pour cent. En garantie il hypothèque à nouveau tous ses biens. La même année il reconnaît devoir 48 Louis dans un deuxième testament :

Le 20 décembre 1831 Deuxième Testament de Pierre Quinat
Après les formules rituelles : je déclare de légitimement devoir à Jean Louis Quinat mon fils cultivateur demeurant à Divonne la somme de quarante huit Louis et six livres tecisant pour redention celle de deux cent septante huit francs provenant de ses gages qu’il a gagné étant en service comme domestique chez les sieurs Jean Ramel à Villard, pierre Jacquemier, Chambourdon à Treilles, et chez Stokey à Vexitey en Suisse canton de Vaud pendant plusieurs années depuis sa majorité ; laquelle somme lui sera rendue par ses héritiers
Je donne et lègue a dit le testateur à sieur Pierre Louis , ledit Jean Louis et a Jean Jacques Quinat mes trois fils, les deux premiers cultivateurs à Divonne, et ledit Jean Jacques Lieutenant dans les Douanes Royales, le quart de tous mes biens, meubles et immeubles en préciput et hors part sans être sujet à partage, à prendre ce quart où bon leur semblera avant d’entrer en partage avec leurs sœurs.

Il décède le 2 juin 1833
Acte de décès
L'an mille huit cent trente trois et le deux du mois de juin à huit heures du matin par devant nous Etienne Dalloz maire officier d'état civil de Divonne ont comparu Louis Quinat cultivateur agé de trente neuf ans fils du décédé et Jean Repingeon agé de trente ans cabaretier tous deux demeurant à Divonne, lesquels ont déclaré que Pierre Quinat cultivateur agé de soixante seize ans, veuf de Marie Poncet, est décédé le jour d'hier, premier du mois de juin .... .

Le 2 juillet 1733 les héritiers empruntent mille Francs hypothéqués sur les biens transmis par leur père (on peut supposer que c’est pour payer ses dettes).

Note de Jacques Quinat consignant la mémoire familiale sur les agissements de Marie Poncet: « A la Révolution, elle cacha des prêtres réfractaires, fut recherchée de ce fait. Sa tête fut mise à prix. Pourchassée, elle fuit avec son fils et se cacha dans les bois. Elle ne fut pas dénoncée, bien au contraire ses paysans la protégèrent et la nourrirent. Elle revint ensuite à Divonne, mais sa fortune foncière ne fut pas rendue ».


13.4- Nicolas Guyot est né le 3 avril 1768 à Troyes. Il y est décédé le 4 février 1828. Nicolas a épousé Agnès Treton le 22 janvier 1794.
Marchand et fabricant de Toiles et Draps, à Troyes.
Il épouse le Ier pluviôse, An II (22 janvier-1794), à Troyes(Contrat de Mariage passé, le Ier pluviôse An II par devant Maître Lucy notaire à Troyes) Marie-Agnès TRETON, née à Troyes, le 21 Janvier 1775,baptisée en l'Eglise St-Jean de Troyes, le 22.1.1775, décédée à Troyes, le 5 Juillet 1819
Il hérite de son père le tiers indivis d'une maison à Troyes, 7 rue de Crémone, prés le pont de Nervaux, et achète à ses sœurs les deux autres tiers indivis. Cette maison, attribuée après sa mort en 1828, à sa fille Marie-Julie, puis indivise entre ses deux fils co-légataires de leur sœur, a été revendue par ces derniers le 15 septembre 1832, suivant acte de Me Millière, notaire à Troyes (deux jours après le décès de Pierre Martin Guyot, mais avant que le mandataire de ce dernier pour cette vente, ait pu avoir connaissance de ce décès)
Par acte reçu par Me Lucy, notaire à Troyes. le 15 vendémiaire An X (7 Octobre 1801), il achète une maison de 3 étages sur Rez-de-Chaussée, avec cave pour la fabrique de toile, et cave pour le vin, située à Troyes, 173 rue du Bois où il s'installe.
Après sa mort en 1828, cette maison a été attribuée à sa fille Marie Julie, laquelle l'a léguée à ses deux frères.
Après le décès de l'aîné, Pierre-Martin, cette maison a été vendue aux enchères, et rachetée par l'autre co-légataire, l'abbé Louis-Pierre Guyot qui y habitait.

Ville de Troyes Acte de Mariage de Nicolas GUYOT, et Marie-Agnès TRETON
Aujourd'hui, premier jour de Plûviose de l'An Second de la République Française, Une et Indivisible, heure de sept du soir, Par devant moi, Edme-Pierre Vailliot, Officier Public-de Troyes, élu municipal, sont comparus en la Maison Commune pour contracter mariage
D'une Nicolas GUYOT, fabriquant de toile, âgé de vingt-cinq ans, natif de Troyes, y demeurant rue des Deux-Paroîsses septème section, fils de Pierre GUYOT, tisserand, et de Edmée Doué, demeurant au même rue et section, ses père et mère
D'autre part, Marie-Agnès TRETON, Citoyenne, agée de dix-neuf ans, dûment autorisée, native de Troyes, y demeurant rue du Moulinet, quatrième section, fille de Jean TRETON, amidonnier et de Marie Jacquin, demeurant même rue et section, ses père et mère,
Lesquels futurs conjoints étaient accompagnés De Nicolas Guyot, fabricant de toile, agé de soixante-cinq ans, demeurant Grande rue de la Liberté, cinquième section, Oncle et parrain du contractant. De Nicolas Bertrand, entrepreneur de bâtiment, agé de soixante-sept ans, demeurant rue du Nom de Jésus, sixième section (actuel époux de Catherine Guyot), oncle du contractant .De Nicolas Berthuo (?), marchand épicier, âgé de trente ans, demeurant' rue du 'Crouele, deuxième section, beau-frère de la contractante. Et de Antoine Pequer, Administrateur du Département de l'Aube, agé de trente-et un an , demeurant Grande-rue de la Liberté, cinquième section, ami des contractants.
Moi, officier public susnommé, aprés avoir fait lecture en présence des parties et des dits témoins :
- de l'acte de naissance de Nicolas Guyot, en date du trois avril mil sept cent soixante huit,qui constate qu'il est né le même jour au dit Troyes, ci-devant paroisse Saint-Nizier.du légitime mariage de Pierre GUYOT et de Edmée DOUE,
- de l'acte de naissance de Marie-Agnès en date du vingt-deux janvier Mil-sept-cent-soixante-quinze, qui constate qu'elle est née la veille au dit Troyes, ci-devant
Paroisse St-Jean,du légitime mariage de Jean TRETON,amidonnier,et de Marie JACQUIN,
- de l'acte de publication de promesse de mariage, entre les futurs conjoints, dressé le ving-cinq Plûviose dernier par le Citoyen Public, apposé le dit jour à la principale porte de cette Commune, et aux Chefs-lieux des sections respectives des parties sans qu'il soit survenu d'opposition à leur mariage,
En présence et du consentement de Pierre GUYOT, agé de cinquante ans, et de Edmée DOUE, âgée de quarante-sept ans, père et mère du contractant,
En présence, du consentement et sous l'autorisation de Jean TRETON, âgé de cinquante ans et de Marie JACQUIN,agée de quarante-six ans,père et mère de la contractante,
Après aussi que Nicolas GUYOT et Marie-Agnès TRETON aient eu déclaré à haute voix se prendre mutuellement pour époux,
J'ai prononcé au nom de la Loi, que Nicolas GUYOT et Marie-Agnès TRETON sont unis en mariage et j'ai rédigé le présent acte que les parties et les témoins ont signé avec moi.
en la Maison Communale de Troyes, les jour, mois et l'an susdit.
Signé ….

Acte de décès de Nicolas GUYOT
Aujourd'hui, Cinq Février Mil-huit-cent-vingt-huit, heure de onze du matin, par devant nous, Ambroise-Nicolas Pressier, Adjoint à la Marie de Troyes, délégué par M. le Maire de cette Ville pour exercer les fonctions d'officier de l'état-civil, sont comparus :
Pierre Viot, propriétaire, agé de quarante-neuf ans, demeurant à Troyes, rue du Bois, et Jean Tréton, amidonnier, agé de quarante-quatre ans, demeurant rue de la Vannerie,
Tous deux cousins, Lesquels nous ont déclaré qu'hier soir, à six heures, Nicolas GUYOT, fabricant, agé de cinquante-neuf ans, natif de Troyes ,y demeurant rue du Bois, veuf de Marie-Agnès Tréton, fils de feu Pierre GUYOT,et de feue Edmée Doué, est décédé en son dit domicile. Et ont, les déclarants, signé avec nous le présent acte de décés, lecture faite,les jour,mois et an susdits.
Signé : Jean Tréton Viot et Pressier

13.5- Martin Pierre Gallocher de la Galisserie (ascendance Guyot) est né en 1767. Il est décédé en 1835. Martin a épousé Delphine Mesnager le 5 septembre 1794 à Nemours.

Il s'enrôle, le 28 Juillet 1786 dans la Gendarmerie. Il est Gendarme, en garnison à Lunéville, lors de la réforme de la Gendarmerie et du licenciement des Gendarmes, le 1er avril 1788. Il obtient un poste de Lieutenant au 55ème Régiment d'Infanterie Ci-devant Condé, en garnison à Metz. (14 Septembre 1791), démissionne, le 16 Juin 1792 et rentre à Sens. Gendarme à Cheval de la Compagnie de Vichery jusqu'au 8 Février 1793. Malade, il doit à ce moment quitter le Service, et rentre chez ses parents à Nemours. Il est exempté de Service Militaire pour raisons de santé, le 19 Brumaire, An II. (Novembre 1793)
Le 8 septembre 1794, il épouse, à Nemours, Marie Delphine Théodore Mesnager (177I-1843), fille de Pierre-Marie Mesnager, Receveur du District de Nemours et de Marie-Delphine Bertrand, nièce, par sa mère, d'Edme-Gatien Logette, Receveur du Canal du Loing à Nemours (x), lui-même oncle maternel de Martin-Pierre Gallocher de Lagalisserie.
Commis Principal à la Commission de Travaux Publics à Paris, en Thermidor An III, il fera le reste de sa carrière dans les Bureaux des Ministères à Paris.
Chef de Bureau au Ministère de l'Intérieur (9 ème division) en Février 1796 (Certificat du 29 Pluviôse, An IV), il habite alors. avec son épouse, à Paris,8 Rue d'Anjou, Section de l'Unité,
En 1814, il est Lieutenant de Grenadiers au 4ème Bataillon de la II ème Légion de la Garde Nationale. Le 7 Décembre 1814,il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur.
Il termine sa carrière comme Chef de Division de la Navigation Intérieure à la Direction des Ponts & Chaussées et des Mines. Admis à faire valoir ses droits à la retraite le 7 Juin 1832, l'arrêté du même jour du Ministre du Commerce et des Travaux Publics supprime le poste qu'il occupait.

N.B.-Bien que devenu Parisien, il avait conservé des lots de terres dans la région de Nemours (Cf Bail du 20 Avril 1811 passé par devant Maitre Varry, Notaire Impérial à Nemours pour fermage de 2 lots de Terres à Puiselet, Commune de St-Pierre).
Département de Seine & Marne District Municipalité de Nemours

Laissez Passer ;
M. Martin Pierre Lagalisserie, Français, fils de M.Lagalisserie , Lieutenant de la Gendarmerie à la résidence de cette ville, agé de vingt cinq ans, taille de cinq pieds six pouces, cheveux et sourcils chatains , les yeux petits, nez large, bouche grande, menton rond, front couvert, visage oblong, un signe au menton du coté gauche, et prêté lui aide et assistance en cas de besoin.
Délivré en la Maison Commune de Nemours, le vingt six juillet mil sept cent quatre vingt douze, l'an 4ème de la liberté, au Sieur Lagalisserie qui a signé avec nous.
Vu au Comité permanent de la Section du Théatre Français, dit de Marseille pour laisser-passer. Fait au dit Comité ce sept septembre1792, l'an 4 ème de la liberté, et le premier de l'Egallité..

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Certificats Médicaux

Nous, Chirurgien-Major du Ier Bataillon de la Moselle, attaché au Parc de l'Artillerie, certifions que le Citoyen Martin-Pierre Galocher Lagalisserie, Gendarme National de la 2 ème Division, Compagnie de Vicherie, en étant à la résidence de La Chapelle-la-Reine, Lieutenance et District de Nemours, Département de Seine & Marne, a été attaqué d'une fièvre continue avec redoublement de la dysenterie pendant l'espace d'un mois..... .. nous estimons que pour le rétablissement de sa santé, il est nécessaire qu'il aille respirer, l'air natal.
Fait à Thionville le 8 Février 1793, l'an 2ème de la République Française.
Et, ont signé :le Chirurgien-major de l'hopital militaire de Thionville, un médecin de l'hôpital.
En vertu du certificat ci-dessus, attesté par deux Officiers de Santé des hôpitaux sédentaire et Ambulance dont nous avons la police, Considérant en outre le besoin de procurer de prompts secours au citoyen ci-dessus désigné, Nous, Commissaires des Guerres soussignés, autorisons le Citoyen Martin-Pierre Gallocher Lagalisserie à se rendre à la sollicitude de ses parents, qui sont venus le chercher, chez eux jusqu'à ce qu'il ait recouvré sa santé .
A Thionville le 8 Février 1793, l'an 2ème de la R.F.
Et a signé : Paris.

Vu arrivé à Nemours le 15 Février 1793,et enregistré au Secrétariat de la Commune de la même ville le dit jour, ce 15 Février 1793, l'an 2ème de la République.
Je soussigné, ancien chirurgien major de la Marine et chirurgien Nemours, certifie que le Citoyen Lagalisserie Gendarme de la 2ème Division, attaqué à Thionville d'une Fièvre continue avec redoublement de la dysenterie, maladie suivie d'une convalescence pénible et très longue, l'estomach ayant toujours beaucoup de peine à faire ses fonctions ce qui, malgré le régime le plus suivi fait éprouver encore des digestions lentes et laborieuses et qui entretient encore le désagrément et privation de sommeil, est absolument hors d'état de rejoindre les Drapeaux. La moindre fatigue ou le défaut d'aliments convenables amènerait nécessairement une rechute. En foi de quoi je délivre le présent certificat
30 Mars 1793- An 2 Signé : Saillard.

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